Cette nuit nous avons voyagé dans un train avec un wagon special touriste, et dans ce wagon des russes aussi insupportables que les hindous, parlant fort, en rigolant grassement ; nous sommes arrivées avec deux heures de retard, nous avons posé nos sacs à la yogi lodge, qui apparemment n’est plus ce qu’elle était, le yogi qui la tenait étant mort l’année dernière et ayant passé l’affaire à ses fils qui n’ont pas les mêmes engagements spirituels. Enfin, c’est pas cher, et on a réservé pour la semaine. Au petit dej, on rencontre Aurélie, une française de Toulon, et nous voilà parties pour un raid en vélo et en plein cagnard. Destination, les chutes de Rajah, à une vingtaine de kilomètres de là. Comme ici on n’est en hiver, tout est à sec et quand nous sommes arrivées aux dites chutes, qui se trouvent dans une réserve payante, on a eu l’impression de se faire arnaquer : il n’y avait pas d’eau sur les grandes gorges de roches découpées, magnifiques. On y a croisé des guides du parc vêtus de kaki et équipés de moto qui nous proposaient une heure de balade avec eux dans la jungle pour voir les animaux (crocodile,antilope, léopard, …et tigre !) moyennant 300 roupies chacune. « Trop cher pour peut-être voir de loin un hindou dans la peau d’un crocodile ! » commente Aurélie. Nous déclinons et …Devons refaire la route dans l’autre sens. 28 km en fait, en comptant tous les kilomètres dans la réserve. Un peu épuisées par cette aventure, on finit chez le roi du paratha, selon Aurélie toujours, qui est là depuis plusieurs jours . Un peu gras quand même, nos paratha aux patates et au fromage.