Sarnath

Après le Népal, le Tibet aujourd’hui, on a été à Sarnath, le lieu de pèlerinage bouddhiste , où le bouddha a proféré son premier sermon, le « Maha-Dharma-chakra Pravartan »   juste après avoir connu l’éveil. Sarnath est au bouddhisme ce que Vanarasi est à l’hindouisme, et comme ce n’est qu’à 10 km de distance on a fait d’une pierre deux coups. La route pour y aller : chaotique et fréquentée, avec des nuages de sable et de poussière qui rendent le foulard obligatoire pour respirer. Le temps : chaud, et plein soleil,  tendance orage. Visite éclair, écrasée par la chaleur. Nous avons démissionné des objectifs touristiques pour méditer dans le parc à l’ombre .

Avec nous, quelques moines en robe rouge, de nombreux pélerins tout vêtus de blanc, des tibétains en civil, des biches , des chiens, des petits oiseaux et de petits enfants   qui vendent des carottes coupées par leurs mères pour nourrir les biches,  au milieu des ruines de briques rouges, fondations et début de mur excavés où on imagine des dizaine de monastères , jadis, au temps du bouddha.

Nous avons été ensuite visiter le temple tibétain, avec de grandes photos du Dalaï-lama (qui est venu là il y a une quinzaine de jours à peine), et une statue en or énorme du bouddha.

Puis, visite du temple japonais, avec un bouddha en bois allongé cette fois, et beaucoup d’objets , des tentures, des peintures, des cloches, de l’écriture… Nous n’avons pas été jusqu’au temple chinois , sûrement Chan, ni au temple  thailandais, dont on a  juste pu en partant apercevoir la gigantesque statue du bouddha , debout cette fois, et selon la vue aiguisée de Gaelle, en rénovation probablement.  En chemin vers le temple tibétain au bord de la route, dans l’entrebaillement d’une petite maison ouverte, aux murs peints de bleu, Klara aperçoit un corps recouvert d’un linceul blanc allongé sur un lit ressemblant à un lit d’hôpital (d’ailleurs c’était à la sortie de l’hôpital) , avec au chevet un vieil homme se recueillant. À l’extérieur, une grande corbeille en osier avec de l’encens, les perches de bambou pour le brancard funèbre et ces tissus métallisés orange, rose, rouge, jaune, blanc, or, argent, prêts à recouvrir le corps , en partance pour la crémation. Le rickshaw ne nous a pas déposé là où on voulait, on a déambulé les rues, flânant jusqu’à notre hôtel où nous avons dîné pour ne pas nous laisser prendre par le temps. On est ressorti voir nos  amis de la petite boutique de tchai, continuant d’étudier la jeunesse du manikarnika ghat de Vanarasi.

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