Au Brahma Temple de Pushkar, le seul de toute l’Inde, on a accompli la puja avec le brahmane qui officie, car c’est aussi comme ça que l’on visite les temples. On fait la queue avec les hindous, pieds nus, et on fait comme eux : on apporte des offrandes qu’on fait consacrer. Ces offrandes (30 roupies le lot) , c’est des perles de noix de coco, des petites perles de sucre, des fruits secs, et des fleurs fraîches. Rouges (pétales de rose) et jaunes (sortes d’œillets). À ce temple, on y va vraiment sans rien, ni sac, ni appareil photo, juste des roupies (et oui, quand même ). Bref, on présente les offrandes au prêtre, qui les bénit, puis il tend un peu la main vers les sous (mais Klara a tout mis dans le tronc), puis il rend une petite partie des offrandes aux fidèles. Bizarrement, Klara était la sule occidentale à accomplir la puja complète, elle avait trouvé une jeune hindoue de Dehli qui venait pour la première fois ici et lui expliquait tout en même temps aussi. Gaelle avait renoncé car elle n’aime pas le fait d’être obligée de payer pour des histoires religieuses. Mais du coup Klara a vu la statue de Brahma à 4 têtes dans le temple et pas Gaelle. En plus, il parait que Klara aura ainsi un meilleur Karma. En tout cas, en face du Brahma Temple, la wi fi est gratuite , mais encore dans la rue , pas franchement pratique pour écrire. Après toutes ces émotions, une petite faim nous a conduit dans un restau indien pour indiens, où nous étions intriguées par des sortes de chapatis au lait qui tremplaient sur le feu dans de grosses gamelles pleines de miel. Des sweet chapatis, délicieuses avec un bon chai.
Ensuite on est reparties pour une tournée des ghats, avant d’atterrir en fin de journée au Sunset Café , qui comme son nom l’indique est face au soleil couchant sur le lac…plutôt joli comme vue… Nous partageons une table avec deux hommes d’affaire des Canaries, Angelo et Fernando, qui nous proposent le soir même d’aller manger des pâtes italiennes , comme en Italie, disait Fernando, un faux canari puisqu’il est italien. Mais ce soir , dans notre haveli, c’est la fête, alors on remet au lendemain et on va à la fête.
C’est tous les samedis soirs, les gitans du Rajasthan (enfin 7 ou 8) qui viennent chanter , jouer des percussions, danser et surtout…vendre des bracelets en perle et des portefeuilles en cuir de dromadaires. On se croirait à une soirée du Club Med ou de fin d’année d’une école de danse et musique, si ce n’est qu’en plus ils n’arrêtent pas de faire la quête.
Un percussioniste blanc a beau les avoir rejoint inopinément à la deuxième partie de soirée, essayant de mettre un peu plus d’ambiance, de groove, et d’émotion, c’est resté vraiment plan-plan. Surtout quand on a vu Titi Robin avec Gulepa Sapera, une danseuse du clan rajastahani du serpent, sur scène !