Il a plus toute la nuit et des orages en plus. Ce matin, Klara a été dans l’ordre relever ses mails sur son iphone au wifi du temple à Brahma, photographier une famille d’indiens qui était en pèlerinage et voulait avoir tout le monde devant le temple, manger un naan au nutella chez Pawan, boire un chai, et voir le lac dans la grisaille, griller une vache planquée sous une arcade, voir le fameux crocodile embaumé.
Gaelle prenait le thé au bar d’en face. Pushkar c’est petit, c’est pas très indien dans la partie pour touristes, et on n’a plus rien à y faire. De toutes façons on s’en va, ça tombe bien. Destination : Jaipur, en bus (du gouvernement). (En Inde, il y a deux sortes de bus : les bus privés (comme celui qu’on a pris de Jaisalmer à Udaipur) et les bus du gouvernement, qui ont l’avantage d’être peu chers et très fréquents et très fréquentés. Nous , on commence à bien aimer ces bus blindés où on se retrouve coude à coude, à s’assoir les uns sur les autres, on apprend à faire notre place, on discute avec les enfants (ils nous ont ont même appris à ouvrir les cacahuètes !) On glane même des renseignements. L’arrivée à Jaipur fut pénible après cet îlot de paix et de tranquillité qu’est Pushkar, on a retrouvé l’agitation d’une grande ville, les klaxons, les rabatteurs, les emmerdeurs, les pots de colle, un peu comme à Dehli, mais maintenant on sait dire non en hindi. Comme nous avions réservé un hôtel la veille, et qu’on savait à peu près où il était, on n’avait besoin de personne . Vite fait on pose nos sacs, dans un hôtel propre, avec une vraie douche qui marche !! la première depuis qu’on est arrivé en Inde tout de même ! Et , on est ressorti aussi sec, un plan de la ville en poche…pour nous faire une toile (aller au cinéma, donc) ! Depuis le temps qu’on rêvait de voir un film tourné à Bollywood (le Hollywood de Bombay) en contexte, avec les hindis qui rient, qui applaudissent , qui sifflent… Et on n’a pas été déçu : le film c’était Patalia House, l’histoire d’ un joueur de cricket qui a raté sa carrière à cause de son père, commerçant, qui ne voulait pas qu’il joue car il voulait que son fils reprenne ses affaires. Ce qu’il fit. Mais un groupe de fans de son quartier l’a reboosté pour reprendre l’entraînement et il mènera son équipe à la victoire, tout en le cachant à son père, cardiaque… Là-dessus vous rajoutez une histoire d’amour entre le joueur de cricket et une jolie jeune fille, une tragédie du passé entre le père , la mère et le fils, une comédie pour cacher au père le succès de son fils, et du bollywood, avec de la musique de circonstance, des danses, etc… Et surtout le contexte du Raj Mandir, cinoche des années 70 construit par des joailliers, monument kitsch au possible, mais écran géant et au moins 1000 places sur 2 niveaux. Avec pop corn, mais aussi samossas, katchoris , pakoras…, des espaces de repos, des salons de détente, bref un luxe incroyable…
Un mois de voyage que je parcours avec jubilation. Bravo et merci pour les artages savoureux et pittoresques