Sur la question des effets sur la santé des téléphones portables, aucun scientifique ne prétend aujourd’hui qu’il n’y a aucun danger.
C’était en juin 2008. Une vingtaine de scientifiques est montée au créneau, exigeant une meilleure information du public sur la dangerosité de la téléphonie mobile. Parmi eux, David Servan-Schreiber, mais aussi Joël de Rosnay (par ailleurs membre de l’OPECST), ou Henri Pujol (ancien président de la Ligue nationale contre le cancer). Il a beau s’agir d’une exposition choisie, (tout comme la consommation de tabac distingue les fumeurs des fumeurs passifs), à l’heure où plusieurs études comme Interphone , Reflex ou Bioinitiative alertent sur les effets de la téléphonie mobile sur le risque de développer des cancers du cerveau (gliomes) ou des tumeurs du nerf auditif (neurinome), les scientifiques exigent des mesures de protection plus strictes comme l’interdiction de la vente de ces appareils aux enfants de moins de 12 ans. Le rapport Ries adopté par le Parlement Européen demande d’ailleurs qu’une vaste campagne d’information soit lancée sur les bonnes pratiques à connaître quand on a un téléphone portable. Bien sûr, comme le rappellent les experts « Tout est question de puissance et de durée d’exposition. » Ainsi, 3mn de conversation avec un téléphone portable équivalent à 15 jours d’exposition à une antenne-relais. Dans le même ordre d’idées, un élément radio WIFI posé à 1 mètre de distance a autant d’effet qu’un téléphone portable posé à 3 mètres. Ou encore… une tête d’enfant absorbe deux fois plus que celle d’un adulte !
Les études internationales sur les effets sanitaires de la téléphonie mobile
Reflex (2000-2004) : étude financée par l’Union Européenne, la Suisse et la Finlande, menée dans 12 laboratoires et 7 pays européens a montré que les champs électromagnétiques générés par les téléphones mobiles agissaient sur l’ADN des cellules (risque tumoral).
Interphone (1999-2003) : étude initiée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), regroupant 13 pays (dont la France), révèle des résultats très disparates : pour certains scientifiques , le téléphone mobile est clairement associé à une augmentation du risque de tumeurs cérébrales. Pour d’autres, non. Ce qui explique notamment le retard pris dans la publication des résultats définitifs.
Bioinitiative (2007) : financée par l’Agence Européenne de l’Environnement, est une compilation des conclusions de 1600 études scientifiques portant sur l’impact des émissions électromagnétiques sur le vivant.
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p style= »text-align: justify; »>12 précautions élémentaires
Les recommandations suivantes devraient être connues de tous les utilisateurs de portable (les 7 premières émanent du ministère de la Santé lui-même, en 2002, les 5 suivantes sont préconisées par le Criirem) :
1- Éteignez votre portable dans les hôpitaux et dans les avions. Si vous portez un pace-maker, attention aux interférences possibles.
2- Ne restez pas longtemps au téléphone
3- Ne téléphonez pas lorsque vous êtes dans une zone de mauvaise réception
4- Ne téléphonez pas lorsque vous vous déplacez
5- Attendez quelques secondes que la communication s’établisse
6- Éloignez votre portable des zones particulièrement sensibles que sont les zones génitales (surtout chez les adolescents), le ventre (femmes enceintes) ou la tête (utilisez un kit mains libres)
7- Ne laissez pas vos enfants jouer avec votre portable
8- Ne téléphonez jamais en voiture , dans un bus ou dans un métro : la « cage métallique » dans laquelle vous vous trouvez amplifie considérablement l’exposition en faisant se répercuter d’autant les ondes. Arrêtez vous, sortez du véhicule ou ouvrez les fenêtres.
9- Limitez la durée de vos appels (5 à 6 appels par jour maximum de 2 à 3 minutes chacun.
10- Utilisez le kit piéton livré avec votre appareil (le préférer à l’oreillette bluetooth, elle aussi génératrice d’ondes !)
11- Eloignez vous de vos voisins pour téléphoner, vous éviterez de les exposer passivement !
12- La nuit, faites aussi dormir votre portable. Éteignez-le et placez le loin de vous. Ne l’utilisez surtout pas comme réveil en le laissant sur votre table de nuit !
Bien sûr qu’il y a un danger largement sous-estimé par la communauté scientifique.
Facteur de risque supplémentaire, les ondes des portables interfèrent avec les amalgames dentaires (comme avec tout métal présent en bouche) et accroissent la libération de mercure comme l’a montré une étude scientifique :
http://www.holodent.com/article-24489163.html
À votre liste de recommandations, il convient donc d’ajouter celle-ci : éviter de vous servir d’un portable si vous avez des amalgames en bouche. Cela concerne toute la population, ou presque…