De la viande aux antibiotiques, et alors?


Les animaux d’élevage sont comme les hommes : parfois ils sont malades, et prennent des antibiotiques. Ils en prennent même aussi parfois, lorsqu’ils ne le sont pas. Dans tous les cas, leur viande est pleine de bactéries ! Que risquons-nous à la manger?

On le sait depuis longtemps, de nombreuses bactéries sont naturellement présentes dans le tube digestif de tous les animaux (chez l’homme, selon les estimations, leur nombre s’y élèverait à plusieurs milliers de milliards, soit dix fois plus que le nombre de cellules de l’organisme!).
Les animaux d’élevage n’échappent pas à cette règle et leurs bactéries contaminent l’environnement : d’une part, elles sont relarguées au travers des déjections animales, contaminant l’eau qui va arroser les cultures agricoles, ou alimenter les réseaux d’eau potable. D’autre part, lorsque les animaux sont abattus ou dépecés, ces bactéries contaminent inéluctablement la viande.
Bien sûr la qualité de la viande est très contrôlée. Il n’empêche que début mars de près de 2,5 tonnes de viande potentiellement contaminée par une souche d’ Escherichia Coli entérohémorragiques (EHEC) ont été mis en vente ! Juste le temps de confirmer les résultats des contrôles (quotidiens) qui avaient détecté la présence de la bactérie à l’abattoir de Coutances dans la Manche… Mais dix jours plus tard tout de même !
Tout cela n’est pas bien grave, direz-vous. Après tout, il suffit de bien faire cuire la viande, à 65-70°C. Comme on le rappelle au centre d’information des viandes, « Le problème de telles bactéries, c’est qu’elles ne se cantonnent pas qu’à la surface de la viande, mais se propagent dans tout le reste du réfrigérateur, voire ailleurs ! ». E.coli déclenche des gastro-entérites, avec des diarrhées pendant quelques jours. Chez les enfants de moins de 5 ans, les personnes âgées de plus de 65 ans et toutes les personnes immunitairement déficientes, elle peut être responsable de graves atteintes rénales, parfois mortelles.
Mais ne vient-on pas à bout des bactéries avec les antibiotiques? Justement, à l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement pour lutter contre les infections à EHEC et les antibiotiques sont même fortement déconseillés car ils sont supposés activer la production d’une toxine dans le côlon aggravant la maladie. Cet exemple illustre la façon dont la viande est contaminée par des bactéries de plus en plus résistantes aux antibiotiques : certaines , comme les EHEC, sont pathogènes , d’autres non, mais ce dernier point n’est pas pour autant rassurant !


Les bactéries font de la résistance !

N’en déplaise à ceux qui croyaient que les bactéries étaient dotées d’une certaine intelligence, les bactéries n’apprennent rien. En revanche, elles évoluent inéluctablement vers une résistance aux antibiotiques. Car les bactéries se reproduisent très vite (tout simplement, elles se divisent en deux toutes les 30 minutes environ) et mutent spontanément. C’est à dire que leur patrimoine génétique peut se modifier et elles peuvent ainsi spontanément acquérir des gènes de résistance qui vont leur donner la propriété de résister aux antibiotiques qui habituellement les tuent ou freinent leur développement. Un mécanisme naturel que ne vient pas arranger la présence de grandes quantités d’antibiotiques dans l’environnement, car même « s’il n’induit pas la résistance, il donne un avantage certain aux bacteries qui lui sont devenu spontanément résistantes ! » précise le Pr Patrice Courvalin, Responsable de l’unité des Agents bactériens à l’Institut Pasteur et du Centre National de Référence des Antibiotiques. Les antibiotiques exercent ainsi une « pression de sélection ». Déjà en 1945, Fleming, le « découvreur » de la pénicilline, prévenait la communauté médicale et le grand public des dangers liés à l’utilisation à grande échelle des antibiotiques : « Cela aboutirait à ce qu’au lieu d’éliminer l’infection, on apprenne aux microbes à résister à la pénicilline et à ce que les microbes résistants soient transmis d’un individu à un autre jusqu’à ce qu’ils en atteignent un chez qui ils provoquent une pneumonie ou une septicémie que la pénicilline ne pourra pas guérir ».

Des antibiotiques dans l’élevage animal

Revenons à nos moutons- enfin, bœufs, veaux et cochons aussi ! L’élevage intensif est particulièrement propice au développement d’infections, compte-tenu des fortes densités de population d’animaux. Pour les éviter ou pour les soigner, les antibiotiques sont couramment utilisés. Aujourd’hui, les animaux d’exploitation consomment ainsi plus de 30% de la totalité des antibiotiques produits en Europe (1261 tonnes, rien qu’en France, en 2003).
« Cela a été démontré de façon répétée : si vous prescrivez des antibiotiques chez l’animal, vous allez sélectionner les souches résistantes dans son tube digestif notamment. Au cours de l’abattage , la viande est inévitablement contaminée par le tube digestif et si vous ingérez cette viande pas trop cuite, vous allez donc acquérir des bactéries résistantes ! explique le Pr. Courvalin. « Ce n’est pas pour autant que vous serez malade, poursuit-il, mais quand ces bactéries passeront dans le tube digestif, elles vont avoir le temps de transférer leurs gènes de résistance aux bactéries commensales qui résident normalement dans votre tube digestif! » Un problème d’autant plus sérieux que les antibiotiques utilisés en médecine vétérinaire sont souvent assez proches des antibiotiques utilisés en médecine humaine. Ainsi, en mangeant de la viande contaminée par des bactéries résistantes à un antibiotique utilisé en médecine vétérinaire, on peut facilement y « gagner » des bactéries résistantes aux antibiotiques utilisés chez l’homme ! Un mécanisme qui contribue probablement à accroître le nombre de souches résistantes aux antibiotiques.
Ne parlons même pas des éventuels résidus d’antibiotiques qui se trouveraient sur la viande, ils sont censés s’y trouver en quantité infinitésimale, des délais devant être théoriquement respectés entre la date de prise d’antibiotiques et l’abattage !

Des antibiotiques encore utilisés comme additifs alimentaires!

Les antibiotiques ont aussi longtemps été utilisé à faibles doses dans l’alimentation animale comme additifs, parce qu’on leur attribue un rôle de promoteurs de croissance . Pourquoi ? « Cela n’a jamais été vérifié, mais ils modifieraient la flore intestinale des animaux, entraînant une prise de poids plus rapides, d’où un profit pour les éleveurs, explique le Pr Courvalin. Une pratique absurde dès lors qu’il est prouvé que l’administration de faibles doses d’antibiotiques sur des périodes prolongées est la meilleure façon de sélectionner des bactéries résistantes ! « Aujourd’hui interdite en Europe, (au nom du principe de précaution, NDLR) cette pratique continue d’être autorisée aux USA et en Asie. Vu la mondialisation des échanges, les risques ne sont pas exclus pour les européens de se retrouver avec des produits contaminés par des bactéries résistantes aux antibiotiques donnés à ces animaux ! »
À l’heure où l’on s’efforce dans la lutte contre les résistances bactériennes à maîtriser les prescriptions d’antibiotiques en médecine humaine, comme en témoignent les dispositifs mis en place par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (campagne « les antibiotiques , c’est pas automatique »), on ne peut que s’étonner et déplorer avec le Pr. Courvalin que « La santé publique ne passe hélas pas avant les échanges commerciaux ! »

Pour éviter la maladie du hamburger
Outre la viande contaminée, E.Coli peut se trouver sur les fruits et légumes courants, ou…les mains ! Comment s’en protéger ?
-Lavez les légumes, les fruits, les herbes… d’autant plus qu’ils doivent être consommés crus
-Séparez les aliments crus des aliments cuits ou prêts à être consommés pour éviter les contaminations croisées. Isolez la viande crue.
-Revenez à une hygiene élémentaire de base (bien se laver les mains)
Une interview du Pr Patrick Courvalin :[audio:resistanceauxantibiotiques.mp3]

Cours sur les Blogs (2008) (1)

 

Le premier site web de l’histoire

1989 : c’est le site du CERN à Genève http://inco.cern.ch (lien non actif, n’existe plus) ! Son webmestre Tim Berners-Lee y avait créé une page intitulée What’s New qui lui servait à établir la liste des nouveaux sites web qui s’ouvraient (à l’époque le web était en plein développement). Il fit encore mieux : pour l’anecdote, il eut l’idée de connecter tous les PC du centre entre eux afin de permettre aux employés d’échanger leurs fichiers. Pour cela, il mit au point un « log »,  permettant d’un simple clic (via le protocole d’un nouveau langage, le HTML) d’échanger des informations et des fichiers avec le PC désiré. L’ancêtre ( proche!) du www (World Wide Web) en quelque sorte. Fort de son invention, il proposa à des investisseurs de financer son projet pour l’étendre à tous les PC de la planète. On lui répondit qu’il n’existait aucun marché parce que les gens n’avaient rien à se dire ! Les entreprises possédaient leurs réseaux, leurs protocoles et leurs logiciels propriétaires… L’idée de Berners-Lee était déjà de créer un réseau universel, mais les industriels craignaient de s’engager dans un projet aussi ambitieux. Comprenant qu’il n’aboutirait pas, Berners-Lee céda gratuitement son logiciel. On connait la suite! À peine quelques années après, le www était né, et les sites   fleurissaient sur la toile, contredisant tous les investisseurs!

Le premier journal en ligne…et les premiers blogs

C’est en 1995 qu’apparaît le premier journal en ligne. Brad Fitzpatrick, étudiant en informatique à l’Université de Washington, crée LiveJournal qui sera ensuite délivré en Open Source (Licence GNU) en mars 2001. Quelques années plus tard,  à partir de 1999, les blogs prennent naissance. (  en France,   dès   2000…). Les blogs sont une évolution des pages personnelles. Avant les différentes communautés crées par les blogs, Internet avait créé diverses communautés autour des chats, des listes de diffusions. (Beaucoup de mots de vocabulaire utilisés pour les blogs en proviennent). La création des blogs coincide  avec la création d’une plateforme de création, Pyra,  qui produit Blogger,  un outil de publication  » presse-bouton, qui permet de créér son blog en quelques minutes. Avec le développement de ces outils de publication, le phénomène du blogging peut se populariser. Cet essor ne se démentira pas jusqu’en 2001 où de nouvelles plateformes apparaissent et où des communautés de bloggeurs prennent vie. C’est alors, aux Etats-Unis, les attentats du 11 septembre 2001. L’événement   joue un rôle de catalyseur pour les blogs : le caractère dramatiquement intense de l’actu a accru le besoin d’informations,  d’ alternative et légitimé la prise de positions personnelles. D’amateur, le blogging devient peu à peu professionnel : en 2003, Google a racheté  Pyra Labs, l’entreprise qui produisait Blogger. Pourquoi? À cette époque, on comptait pas moins d’un million de bloggers potentiel : une vraie opportinité pour un marché qui n’existait  pas vraiment !

La Santé (Trucs et astuces écolo)

La santé

 

Toutes mes astuces pour être en pleine forme tout au long de l’année: des produits et des recettes pour une alimentation saine, des exercices et des conseils pour garder la santé, des remèdes pour soigner et guérir les bobos de tous les jours, pour les petits et les plus grand.

 

  • Broché: 95 pages
  • Editeur : Minerva (18 septembre 2008)
  • Collection : Trucs et astuces écolo
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2830710290
  • ISBN-13: 978-2830710298
  • 9€

Le commander?

Coaching Ecolo

Coaching Ecolo

 

Clara Delpas (Textes)  Michel Reuss (Photographies)

Neuf spécialistes de l’écologie et du développement durable vous aident à mieux comprendre comment respecter la planète au quotidien. De l’habillement à l’alimentation, en passant par l’habitat et le jardinage, vous pourrez vous familiariser avec des gestes simples et de nouvelles habitudes peu contraignantes, pour contribuer à un avenir meilleur.

Ces spécialistes sont : Emmanuel Coste (Construiree) / Régis Saulnier (Aménager) / Alain Baraton (Jardiner) / Valérie Cupillard (Cuisiner)/ Julien Buot (Voyager) / Isabelle Quéhé (S’habiller)/ Arnaud Trolle (Former) / Bettina Laville (Consommer)/ Patrick Viveret (Communiquer)

  • Broché: 159 pages
  • Editeur : Aubanel (18 septembre 2008)
  • Collection : Coaching
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2700605837
  • ISBN-13: 978-2700605839
  • 18€

 

Le commander?

 

Les cinq sens

Les cinq sens

 

À quoi servent nos sens ? Comment fonctionnent-ils ? Et ceux des animaux ? Un voyage au pays de nos sens pour en comprendre tous les mécanismes biologiques… et pour jouer avec !

 

  • Poche: 61 pages
  • Editeur : Castor Poche-Flammarion (14 mai 2008)
  • Collection : Premiers castor doc
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2081210711
  • ISBN-13: 978-2081210714
  • 8€

Le commander?

Feuilleter?

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Viande clonée : les frissons de la peur !

paru dans Alternative Santé avril 2008

Mangerons-nous bientôt de la viande clonée ? Après l’avis de la FDA américaine, et de l’EFSA européenne, on aurait pu penser que oui. Mais l’affaire n’est pas si entendue que cela : le clonage a ses fermes opposants !

Fin décembre 2007, la FDA (Food and Drug Administration), l’organisation américaine chargée d’autoriser la mise sur le marché des aliments et des médicaments, a donné son accord à la commercialisation de viande et de lait issus d’animaux clonés. Dans la foulée, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), sollicitée par la Commission Européenne pour rendre un avis scientifique sur la question, a elle aussi émis un avis favorable, mi-janvier 2008, jugeant, sur la base du rapport de la FDA, que les aliments provenant de clones d’animaux ne présentaient pas plus de danger que ceux issus d’animaux conçus de manière traditionnelle. Enthousiasme unanime? Pas vraiment ! Le groupe européen sur l’éthique dans les sciences et les nouvelles technologies (GEE) a pour sa part émis un avis défavorable sur ces perspectives, avis qu’il a soumis à l’évaluation des citoyens européens via une consultation publique sur internet qui s’est déroulée jusqu’à fin février!

Clone, vous avez dit clone ?

Pour les scientifiques, le clonage n’est rien d’autre qu’une technique de reproduction, comme l’insémination artificielle ou la fécondation in vitro. En un peu plus sophistiquée. Le but ? « Répliquer » à l’identique un animal, sans risquer que ses gènes ne se mélangent avec ceux d’un autre parent ! Pour cloner un animal, on prélève une de ses cellules somatiques, par exemple, une cellule de la peau, dont on subtilise le noyau, qui contient l’information génétique de l’animal, pour le transférer dans un ovule au préalable vidé de son contenu. Ainsi, le nouvel œuf ne contient que l’ADN de l’animal (mâle ou femelle) que l’on veut reproduire. Il reste ensuite à activer le développement de l’œuf (par une petite secousse électrique), puis à transplanter l’embryon de clone dans l’utérus d’une mère porteuse. À terme, l’animal qui naît est une réplique génétique exacte de celui, initial, que l’on a cloné.
Le premier mammifère né de cette technique est la brebis Dolly, clonée par les écossais de l’institut Roslin, en 1996. Aujourd’hui la méthode s’applique à toutes sortes d’animaux, par exemple aux vaches laitières depuis 1998, voire même aux hommes bien que l’on ne les fasse pas parvenir à terme.

Une technique pas vraiment sûre

Si la technique semble au point, le taux d’échec est important. Pour 100 embryons clonés, à peine 10 parviendront à terme, et moins de 7 survivront à la période périnatale. Les gestations sont plus compliquées : les vaches porteuses de clones présentent un taux important de césariennes, la mortalité et la morbidité des clones est plus grande. Enfin et surtout, la vitalité des clones semble en cause : leur longévité est amoindrie. Ainsi Dolly, née en 1996, est morte en 2003, malade et beaucoup plus faible que ses cousines conçues normalement et qui ont vécu, elles, leur dizaine d’années de vie de brebis.

Ces différentes questions et subséquemment la qualité problématique de la viande ainsi produite, n’ont pas alarmé les experts de la FDA. Ils ont relié la mauvaise santé des clones au fait d’avoir vécu longtemps en captivité sans avoir bénéficié de la vie habituelle du bétail. Et ils ont attribué les échecs de la technique et les problèmes rencontrés à la naissance au simple manque de pratique des cloneurs. Ainsi dédouanés de tout questionnement, les clones ont obtenu l’aval de la FDA pour, après l’abattoir, finir comme bifteck dans nos assiettes !
Mais on peut légitimement douter de la valeur de cette expertise quand on découvre que les experts cités appartiennent … précisément aux deux compagnies américaines de biotechnologie, Cyagra et Viagen, spécialisés dans le clonage d’ animaux de ferme ! À elles seules, elles ont en effet fourni près du quart des données scientifiques du rapport de la FDA ! Impossible alors de ne pas se poser la question des intérêts qui se cachent derrière cette volonté obstinée de faire autoriser des produits dont les techniques d’obtention ne sont pas vraiment au point ! Et comment ne pas s’inquiéter du discours de l’ embryologiste-chef de ViaGen, Irina Polejaeva, qui ambitionne de commercialiser de la viande de bœuf obtenue par clonage de chair d’animaux morts. « Il est difficile d’évaluer sur l’animal vivant la qualité de la viande », précise la chercheuse. Alors, pourquoi ne pas cloner les animaux dont on a pu apprécier, après la mort, la qualité de la viande ?. « Il suffit juste, explique–t-elle, de prélever les cellules dans les 48 heures. » Une technique de résurrection éprouvée, puisque, depuis 2005, son laboratoire a cloné une douzaine de vaches à partir de tripes bovines, une procédure qui permet de goûter à la viande… puis de faire revenir à la vie quelques producteurs garantis !

Quelles conséquences pour la santé des consommateurs?

Les opposants au clonage dans l’élevage avancent que la technique diminue la diversité génétique naturelle des troupeaux : ainsi ceux-ci deviennent plus vulnérables aux maladies, puisqu’ils sont appelés à réagir tous de la même manière à un éventuel virus. Cette perte de diversité génétique se répercuterait aussi dans nos assiettes : l’ONG « Les amis de la Terre » aux USA s’interroge sur les conséquences qu’il y aurait à ingurgiter toujours la même viande, constituée des mêmes gènes.
Une autre question philosophique cette fois se pose : quel besoin de « pureté » se cache derrière ce débat soi-disant scientifique et de quelle folie procède cette volonté de contrôler génétiquement la viande et d’aller contre nature ? L’épizootie, qui n’est pas si lointaine que cela de la vache folle devrait inciter à réfléchir. Parce qu’on a jugé bon de transformer de paisibles herbivores bovins en carnivores en les nourrissant de farines animales, il s’en est suivie une succession de maladies de Creuztfeld-Jakob chez les animaux et les humains !
Heureusement, les débats restent vifs, et malgré l’avis favorable de la FDA, un moratoire sur la viande clonée existe qui n’a pas été levé. Les associations de consommateurs étasuniennes appellent, elles, au boycott pur et simple des éventuels distributeurs de ce genre de produits !

Mais au fait, combien sont-ils , ces clowns dont on nous prédit l’arrivée dans l’assiette? Comme il n’existe pas de registre mondial, il est difficile d’estimer précisément combien de clones sont aujourd’hui vivants sur la planète. Selon l’EFSA, en 2007, pas plus de 4 000 vaches et 1 500 cochons sont répartis dans le monde : aux Etats-Unis, dans l’Union Européenne, en Australie, en Nouvelle Zélande, en Chine, au Japon et en Argentine ! Pour un total de plus de 100 millions de têtes de bétail : pas vraiment de quoi en faire un plat ! Surtout vu le prix ! à 15 000 dollars la vache clonée (contre 2000 pour une vache normale) cela ferait cher le steak !
En fait, le premier objectif du clonage est la reproduction d’animaux. Même si on manque assurément là encore de recul pour savoir si les descendances sont tout à fait « normales » et conformes aux espoirs suscités. Il sera bien temps d’en faire des grillades dans une dizaine d’années, quand ils auront vécu leur vie de clone.
D’ici là, ils seront peut-être même devenus inutiles à abattre. Avec le développement des biotechnologies, on pourrait bien un jour parvenir à fabriquer de la viande en laboratoire. « Ce temps est probablement assez proche », affirme le biologiste britannique Brian Ford, auteur du film The Future for Food. On pourrait ainsi se passer de l’élevage et des abattoirs. On pourrait goûter de la viande de n’importe quel animal vivant …voire même de la viande humaine ! Et en toute bonne conscience, quant au respect des animaux et de la planète, puisqu’il ne faudrait que quelques cellules souches de peau pour obtenir du muscle dans lequel tailler quelques steaks. Certes, la « barbaque » obtenue ne serait pas franchement saignante puisqu’il ne s’agirait pas de tissu musculaire vascularisé. Mais avec une sauce au goût d’hémoglobine – qu’il reste à inventer – même les carnivores n’y verraient que du feu !

Comment la science rêve notre futur?

Comment la science rêve notre futur ?

 

A quoi ressemblaient nos ancêtres ? Peut-on voyager dans le temps ? Deviendra-t-on immortel ? Peut-on prévoir l’avenir ? Les machines finiront-elles par prendre le pouvoir ? Autant de questions que vous vous posez, peut-être, mais rassurez-vous, certains scientifiques aussi ! Et savez-vous comment ils y répondent ? En faisant de la science… fiction. Eh oui, pour imaginer notre passé ou penser notre futur, les scientifiques extrapolent et imaginent, du haut de leur science sérieuse… Alors si vous êtes fan de Fantasy, vous serez curieux de découvrir ces scientifiques qui rêvent notre futur !

 

  • Broché: 105 pages
  • Editeur : De La Martinière Jeunesse (10 janvier 2008)
  • Collection : Hydrogène
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2732436887
  • ISBN-13: 978-2732436883
  • 12€

 

Le commander?

Le sacre de l’homme – La naissance des civilisations

Le sacre de l'homme : La naissance des civilisations

Clara Delpas
Patricia Chairopoulos
Jean Guilaine
Yves Coppens

Pourquoi et comment nos ancêtres ont-ils commencé à cultiver la terre, à faire ce la céramique, à construire des villages puis des villes ? Quand ont-ils inventé la métallurgie ? Que pouvons-nous savoir de leurs pensées et de leurs croyances ?
Ce livre est le récit des petites et grandes inventions du Néolithique, ce tournant de l’histoire de l’humanité qui date d’un peu plus de 10 000 ans. En sept chapitres ayant pour titres : la grande mutation, l’âge de la construction, l’agriculture et l’élevage, les grandes inventions techniques, l’organisation de la société, l’art et le sacré, l’apparition de l’écriture et la fin de la préhistoire.

Commentaire de www.choisirunlivre.com : Un documentaire d’une grande richesse, destiné aux bons lecteurs. Chaque évolution ou découverte est expliquée à l’aide d’une fiction toujours basée sur des données scientifiques, justifiées par de récentes découvertes. Deux professeurs du Collège de France ainsi que deux journalistes scientifiques ont approuvé et rédigé les textes et commentaires. Les illustrations abondantes et variées, photos tirées du film à venir, croquis ou images empruntées aux musées. En fin d’ouvrage: trois petits jeux, des informations utiles, une frise sur la période historique évoquée, et un précieux lexique.

Un documentaire qui aborde d’une façon gaie, ludique, imaginative et réfléchie cette période historique si lointaine.
Âge: Dès 11 / 12 ans

 

Le sacre de l’homme est également disponible en DVD (France Télévisions Distribution) et en BD (Bamboo).

  • Poche: 127 pages
  • Editeur : Castor Poche-Flammarion (2 avril 2007)
  • Collection : Castor doc
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2081202352
  • ISBN-13: 978-2081202351
  • 9€

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Le sacre de l’homme- La naissance des civilisations expliquée aux enfants

Le sacre de l'homme : La naissance des civilisations expliquée aux enfants

Patricia Chairopoulos , Clara Delpas
Jean Guilaine, Yves Coppens, Jacques Malaterre
Il y a douze mille ans, l’homme sort de la préhistoire et fonde les premières civilisations. En quelques milliers d’années, Homo sapiens se sédentarise et invente l’agriculture, l’élevage, le commerce , l’alliage des métaux, l’écriture. Il construit des cités et imagine une société complexe, organisée, hiérarchisée. Un livre documentaire, pour suivre Homo sapiens dans les nombreuses épreuves qui vont l’attendre : les premières guerres, les épidémies, la famine. Mais inlassablement Homo sapiens continue à bâtir la société qui est aujourd’hui la nôtre.

 

  • Comic: 59 pages
  • Editeur : Flammarion (23 mars 2007)
  • Collection : ALBUMS JEUNESSE
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 208120195X
  • ISBN-13: 978-2081201958
  • 15€

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Les hommes préhistoriques

Les hommes préhistoriques

Patricia Chairopoulos & Clara Delpas

Comment vivaient les premiers hommes ? Qui étaient-ils ? Une reconstitution de la vie de Cro-Magnon, notre ancêtre le plus direct, qui s’appuie sur les dernières découvertes archéologiques, pour mieux comprendre les origines de l’homme.

Pour lever le mystère sur les premiers hommes, rien de mieux que de les accompagner dans leur quotidien (chasse, habitat, artisanat, croyances.,.) et de vivre à leurs côtés la fabuleuse histoire de l’humanité.
Complément indispensable au programme d’histoire du cycle 3, cet ouvrage synthétique, à petit prix, est découpé en chapitres structurés comme des mini-exposés. Une lecture facile, soutenue par une riche iconographie et des illustrations de type bande dessinée, et agrémentée d’un support pédagogique complet (lexique, cartes, chronologies, jeux, informations utiles…).

  • Poche: 61 pages
  • Editeur : Castor Poche-Flammarion (22 mars 2007) réédité en 2013
  • Collection : Premiers castor doc
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2081200651
  • ISBN-13: 978-2081200654
  • 8€

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