Contraception masculine : c’est pour quand?
paru le 21/11 /2022 dans Chemical & Engineering News
La contraception est une question qui touche les personnes de tous les genres. Bien que la plupart des personnes susceptibles de tomber enceintes soient des femmes cisgenres, de nombreux hommes transgenres et des personnes non binaires et intersexes le peuvent également. De même, la « contraception masculine » profiterait non seulement aux hommes cisgenres, mais aussi à de nombreuses femmes transgenres et personnes non binaires et intersexuées. Historiquement, la diversité des genres n’a pas été prise en compte dans le développement ou la recherche sur la contraception, l’ article qui va suivre est limité par cette tendance.
Alex Springer, 28 ans, travaille dans une entreprise de biotechnologie dans la région de Seattle. Chaque matin, il se réveille, prend une douche et met du déodorant. Ensuite, il verse un peu de gel dans ses mains et le frotte sur ses deux épaules. Le gel sèche en 30 secondes environ, après quoi il s’habille et commence sa journée. Et c’est ainsi que Springer et son partenaire sont protégés de la grossesse. « Cela fait partie de la routine », explique-t-il. M. Springer et sa compagne, Mel Hopkins, ont l’intention d’avoir des enfants un jour, mais pas maintenant. Mel Hopkins souffre de diabète de type 1 et les méthodes de contraception hormonale interfèrent avec sa capacité à gérer sa glycémie. Ils voulaient une option contraceptive pour Alex – et pour l’instant, ils en ont une. Springer et Hopkins font partie des milliers de couples du monde entier qui participent à un essai de phase 2 sur le gel NES/T, un contraceptif local qui combine nestorone – un progestatif synthétique – et testostérone. Ensembles, ces hormones suppriment la production de spermatozoïdes. L’efficacité a été beaucoup plus élevée que prévu, déclare Stephanie Page, investigatrice principale du site de Seattle de l’étude NES/T et professeur à la faculté de médecine de l’université de Washington. Selon elle, le gel pourrait avoir un taux d’échec plus faible que celui des pilules contraceptives classiques. Mais ce n’est pas un scoop : les contraceptifs hormonaux qui ciblent les spermatozoïdes ont déjà fait l’objet d’essais de phase 2 auparavant. Or, en dépit de décennies de recherche, aucune méthode n’est parvenue jusqu’au stade de la commercialisation. Car jusqu’alors, les principaux obstacles limitant les essais sont l’existence d’ effets secondaires importants et une efficacité qui laisse à désirer.
L’essai NES/T est diffèrent : le contraceptif n’est pas injecté, et il est auto-administré. Et l’essai prévoit également de suivre attentivement la santé mentale des participants. Jusqu’à présent, les effets secondaires ont été minimes. Que le gel NES/T réussisse à être commercialisé ou non, il devient très clair que les gens veulent des options de contraception bloquant les spermatozoïdes autres que les préservatifs et les vasectomies. La récente décision de la Cour suprême des États-Unis sur le droit à l’avortement, qui n’est pas garanti par la Constitution américaine a ravivé cette demande.« À la lumière de l’évolution du paysage législatif et de l’accès à l’avortement et à d’autres méthodes contraceptives féminines…. Je pense qu’il incombe aux hommes de commencer à assumer un peu plus de responsabilités en matière de planification familiale et d’utilisation des contraceptifs », déclare M. Springer.
Le NES/T est pour l’instant le contraceptif masculin le plus avancé et il pourrait entrer dans les essais de phase 3 d’ici un à deux ans. C’est cependant un médicament à base d’hormones, quand la plupart des hommes préféreraient des options non hormonales. En agissant sur une cible spécifique du cycle du sperme, les méthodes non hormonales pourraient éviter les effets secondaires souvent associés aux médicaments hormonaux. Elles pourraient également être plus efficaces. – En effet, dans la plupart des études, chez 10 à 15 % des utilisateurs, les hormones ne suppriment pas suffisamment la production de spermatozoïdes pour garantir des niveaux contraceptifs suffisants. Ceci pourrait être dû à des différences génétiques ou environnementales ou à une non-compliance au traitement, selon le Dr Page.
Néanmoins, aucun des contraceptifs non hormonaux susceptibles d’agir sur les spermatozoïdes n’a encore été testé chez l’homme. Mais on se rapproche de plus en plus des essais cliniques, qui pourraient commencer dès l’année prochaine.
Désir d’options
Quand la « pilule », médicament hormonal de contrôle des naissances destiné aux femmes, a été approuvée aux États-Unis en 1960, le sujet de la contraception était tabou. Le contrôle des naissances était illégal dans au moins un État. Peu après l’introduction de la pilule, la loi fédérale a été modifiée afin d’accroître de manière significative la surveillance des approbations de médicaments par la Food and Drug Administration américaine. Certaines recherches sur le contrôle des naissances ciblant les spermatozoïdes avaient été effectuées au cours des années précédentes, et elles ont repris peu de temps après l’approbation de la pilule. Les tentatives ont toujours échoué, mais avec le temps, la demande semble s’être renforcée. « Nous savons que les hommes qui se font vasectomiser ont parfois des regrets de l’avoir fait. Nous savons que si les hommes n’aiment pas les préservatifs, les partenaires féminines ne les aiment pas non plus », explique Brian T. Nguyen, professeur adjoint d’obstétrique et de gynécologie clinique à l’université de Californie du Sud. M. Nguyen a également fondé le laboratoire EMERGE (Expanding Male Engagement in Reproductive and Gender Equity). « Donc, on peut dire que d’un côté comme de l’autre, hommes et femmes attendent avec impatience la contraception masculine ». Une étude réalisée en 2000 dans quatre villes de trois pays a montré que 44 à 83 % des hommes utiliseraient certainement ou probablement une pilule contraceptive hormonale. (Hum. Reprod., DOI: 10.1093/humrep/15.3.637). La même année, une enquête internationale menée auprès de près de 2 000 femmes révélait que seules 2 % d’entre elles ne feraient pas confiance à un partenaire masculin pour utiliser une contraception hormonale. (Hum. Reprod., DOI: 10.1093/humrep/15.3.646). Selon Steve Kretschmer, l’un des fondateurs du groupe de consultants Outsight 4 Development, qui mène l’étude, une étude en cours portant sur plus de 13 000 hommes de six pays a révélé que 39 % des hommes aux États-Unis et jusqu’à 76 % des hommes au Nigeria et au Bangladesh seraient prêts à utiliser une nouvelle technologie de contraception masculine au cours de l’année à venir. L’étude est financée par la Fondation Bill et Melinda Gates et la Male Contraceptive Initiative, une organisation de défense et de financement des contraceptifs réversibles non hormonaux qui peuvent être commercialisés auprès des hommes.
Le contrôle des naissances au-delà des hormones
La contraception hormonale comme le gel NES/T agit en empêchant la création de spermatozoïdes. La testostérone contenue dans le médicament, seule ou en combinaison avec d’autres hormones comme le progestatif, supprime les autres hormones qui stimulent la production de sperme. Mais les hormones agissent dans tout le corps. Pour certaines personnes, cela peut rendre les méthodes hormonales difficiles, voire impossibles à tolérer. « Lorsque vous donnez une hormone exogène à quelqu’un, vous changez l’expression ou influencez l’expression de centaines et potentiellement de milliers de gènes », explique Daniel S. Johnston, chef de la branche de recherche sur la contraception à l’Institut national Eunice Kennedy Shriver de la santé infantile et du développement humain (NICHD), qui fait partie des Instituts nationaux américains de la santé. « S’il y a 20 000 gènes, et je fais une estimation approximative, vous modifiez potentiellement l’expression de 5 % d’entre eux. » L’un des obstacles au développement d’une contraception hormonale bloquant les spermatozoïdes réside dans ses effets secondaires. En 2016, un vaste essai de phase 2 d’une injection hormonale, financé par d’importants bailleurs de fonds, dont les Nations unies et l’Organisation mondiale de la santé, a été interrompu prématurément. (J. Clin. Endocrinol. Metab. 2016, DOI: 10.1210/jc.2016-2141). Les auteurs de l’étude notent dans leur publication que » la fréquence des troubles de l’humeur légers à modérés était relativement élevée. «
Certaines femmes prenant la pilule ou utilisant d’autres contraceptifs hormonaux ont eu les mêmes effets secondaires que certains hommes dans les études. Mais les normes réglementaires ont changé depuis 1960, date à laquelle la pilule a été approuvée. Et compte tenu des risques pour la santé qui accompagnent la grossesse, les organismes de réglementation peuvent considérer que davantage d’effets secondaires potentiels sont acceptables pour une personne qui peut tomber enceinte que pour une personne qui ne le peut pas. « Il est absolument vrai que les effets secondaires sont similaires. Et de la même manière, tout le monde n’a pas d’effets secondaires avec les méthodes hormonales, tant pour les femmes que pour les hommes – beaucoup de gens les prennent sans aucun problème », dit M. Page. « Je pense donc qu’il y a deux poids, deux mesures en ce qui concerne ce que recherchent les organismes de réglementation. »
Un autre problème des méthodes hormonales est qu’elles ne sont pas suffisamment efficaces pour bloquer la production de sperme chez certaines personnes. Et il y a beaucoup de spermatozoïdes à supprimer : 1 000 spermatozoïdes sont produits à chaque battement de cœur, explique Gunda Georg, chimiste médicale à l’université du Minnesota Twin Cities. Comparé à un seul ovule libéré par mois, c’est un sacré problème!
Et si les données indiquent que les hommes sont largement disposés et intéressés à prendre une contraception, les méthodes hormonales rendent certains hommes méfiants.
« Ce que j’ai appris au cours de quelques conversations avec des hommes, c’est qu’ils sont vraiment très, très, très sensibles , ils disent « Ooh, est-ce que cela affecte mes niveaux de testostérone ? » », dit Nadja Mannowetz, cofondatrice et directrice scientifique de YourChoice Therapeutics, qui développe un contraceptif ciblant le sperme. » C’est vraiment la première question – pas nécessairement ‘Est-ce que c’est efficace’ ou quelque chose comme ça. La question est plutôt : « Oh, est-ce que je serai toujours un homme ? ». »
Les chercheurs voient une opportunité de créer un contrôle des naissances qui utilise des méthodes non hormonales pour cibler les molécules impliquées dans la production ou la fonction des spermatozoïdes. Certains candidats ciblent les protéines qui jouent un rôle clé dans la production des spermatozoïdes. D’autres ciblent des protéines qui sont importantes plus tard dans le parcours du sperme, comme celles qui permettent aux spermatozoïdes de nager correctement. Le principal candidat de YourChoice cible une protéine appelée récepteur de l’acide rétinoïque (RAR-α), qui intervient dans la production des spermatozoïdes. RAR-α fait partie de la voie de la vitamine A. Certaines cellules de l’organisme convertissent la vitamine A (également connue sous le nom de rétinol) provenant de l’alimentation en acide rétinoïque, qui intervient dans la croissance et la différenciation des cellules, entre autres. Normalement, l’acide rétinoïque se lie à RAR-α, ce qui entraîne l’expression de certains gènes liés à la production de sperme. Le médicament de YourChoice, YCT-529, se lie au RAR-α, ce qui empêche l’acide rétinoïque de le faire. En conséquence, certains gènes nécessaires à la production de spermatozoïdes ne s’expriment pas.
Jean-Ju Chung, biologiste cellulaire à la Yale School of Medicine, qui travaille sur les canaux ioniques des spermatozoïdes, adopte une autre approche en se concentrant sur une cible qui affecte la façon dont les spermatozoïdes nagent. Pour que les spermatozoïdes puissent accomplir le long voyage jusqu’à l’ovule, ils doivent déplacer leurs flagelles – leurs queues – avec vigueur et de manière asymétrique. Les spermatozoïdes acquièrent cette qualité, appelée motilité hyperactivée, après l’éjaculation, alors qu’ils progressent vers l’ovule. « Si les spermatozoïdes sont capables de nager uniquement en ligne droite, ils vont s’arrêter », explique Chung.
Chung cible une protéine appelée CatSper, un canal ionique calcique situé dans le flagelle du spermatozoïde et qui joue un rôle clé dans cette motilité hyperactivée. Chez les modèles animaux, comme les souris, l’élimination du gène qui code CatSper empêche les spermatozoïdes d’atteindre une motilité hyperactivée, de sorte qu’ils ne nagent que de manière symétrique, explique Chung. Même si les spermatozoïdes parvenaient à atteindre un ovule avec leur nage défectueuse, CatSper est également important pour d’autres processus essentiels à la conception, comme la réaction qui permet aux spermatozoïdes de pénétrer dans l’enveloppe de l’ovule. Sans CatSper, cette étape est bloquée.
Eppin Pharma travaille également sur un médicament qui interfère avec la fonction des spermatozoïdes. La petite molécule, EP055, se lie à l’EPPIN (inhibiteur de protéase épididymaire), une protéine présente à la surface des spermatozoïdes. En se liant, elle empêche les étapes qui rendent les spermatozoïdes fonctionnels, comme l’augmentation du pH, l’afflux d’ions calcium dans le spermatozoïde et l’hyperactivation de la motilité des spermatozoïdes.
Le fait de cibler la motilité des spermatozoïdes a un avantage potentiel : de tels médicaments agiraient plus rapidement que ceux qui bloquent la production de sperme à la base et qui mettent plusieurs semaines à agir pour atteindre le résultat contraceptif escompté.
Jochen Buck et Lonny Levin, de l’université Cornell, travaillent sur un contraceptif qui pourrait être pris à la demande et stopper la fertilité presque immédiatement. Leur composé ciblerait une enzyme appelée adénylyl cyclase soluble (sAC), qui catalyse la création de l’adénosine monophosphate cyclique (AMPc), une molécule messagère nécessaire à la motilité des spermatozoïdes. Leur médicament candidat est destiné à inhiber la sAC, empêchant ainsi la production d’AMPc et stopper net la nage des spermatozoïdes.
Ils envisagent que les hommes prennent le composé selon leurs besoins, comme le Viagra, médicament contre les troubles de l’érection. Il pourrait être pris environ 30 minutes avant un rapport sexuel, et son effet pourrait durer quelques heures, une journée, voire un week-end. Mais les utilisateurs n’auraient pas besoin de le prendre tous les jours. Il n’y aurait pas de risques d’effets chroniques à long terme. De plus, cette catégorie de médicament n’interfére pas avec la production de sperme, de sorte que le nombre de spermatozoïdes reste normal ; seule la fonction est altérée.
« Bien sûr, si l’on peut contrôler à la fois le nombre et la motilité des spermatozoïdes, ce sera probablement plus complet », dit Mme Chung. Mais elle ajoute que si elle devait choisir entre les deux options, elle opterait pour la seconde (contrôler leur motilité) plutôt que pour le première (réduire leur nombre) : même un faible nombre de spermatozoïdes peut entraîner une grossesse, or un médicament visant à bloquer totalement leur production met nécessairement plus de temps à agir.
Un parcours semé d’embûches
Il semble, d’après les données précliniques, qu’il existe des candidats médicaments efficaces qui ciblent certaines parties du cycle du sperme. Mais jusqu’à présent, chacun a ses avantages et ses inconvénients. « Si le problème des contraceptifs hormonaux est qu’ils ne fonctionnent pas chez tout le monde, le problème des contraceptifs non hormonaux reste leur toxicité », déclare John Amory, interniste et chercheur en contraception à l’université de Washington. Il travaille également sur un médicament non hormonal impliqué dans la voie de la vitamine A. « Beaucoup de choses qui vont tuer les gens sont en train de se produire. « Ce qui tue les spermatozoïdes est aussi susceptible de nuire à d’autres choses », dit-il. Les cibles contraceptives multiples que les chercheurs étudient, comme sAC et RAR-α, se trouvent à plusieurs endroits dans l’organisme. Si un médicament cible une protéine dans les testicules qui existe aussi, par exemple, dans le cerveau, des effets secondaires néfastes sont possibles. CatSper, la cible visée par le laboratoire de Chung, semble être complètement spécifique au sperme. Ce qui le freine, c’est qu’il ne peut pas encore être exprimé seul dans un système modèle – comme une lignée de cellules humaines cultivées – qui permettrait de tester des médicaments conçus pour le bloquer avant les études humaines. Johnston, du NICHD, émet quelques réserves quant au ciblage de RAR-α. RAR-α est exprimé dans d’autres parties du corps que les testicules, et il est possible qu’un médicament ciblant cette protéine l’affecte à plusieurs endroits. Certains articles publiés ont suggéré que le ciblage de RAR-α pourrait provoquer des changements indésirables dans le système immunitaire et peut-être dans d’autres parties du corps, comme le cœur et les yeux, explique Johnston.
Georg, qui a mis au point le YCT-529, note que dans les études animales, les niveaux du composé en dehors des testicules sont faibles, ce qui suggère qu’il reste dans la cible.
Johnston dit qu’il espère que le médicament candidat de YourChoice fonctionne – et plus largement que tous les candidats contraceptifs testiculaires fonctionnent. « Mais il y a des articles qui suscitent quelques inquiétudes sur RAR-α », dit Johnston. « Il y a très peu de produits pour lesquels je n’ai aucune inquiétude ». Il n’y aura pas de candidat parfait, dit-il.
Si certains effets secondaires peuvent être mesurés chez les animaux, il en est un qu’il est difficile de prévoir tant qu’un médicament n’est pas testé chez l’homme : l’action sur la santé mentale. Les changements d’humeur sont un effet secondaire notable des contraceptifs hormonaux actuellement commercialisés pour les femmes. Les chercheurs espèrent que les médicaments ciblant des protéines spécifiques du sperme éviteront les effets sur l’humeur, car ils n’ont pas une action aussi large que les hormones.
Obstacles à l’approbation
Le paysage est truffé de questions qui ne trouveront pas de réponse avant les essais cliniques. Mais même avec des réponses, les contraceptifs qui peuvent être commercialisés pour les hommes sont confrontés à un chemin plus difficile vers l’approbation que de nombreux autres types de médicaments. « Être fertile n’est pas une maladie », dit M. Georg.
Il existe une analyse risques-avantages pour chaque médicament. Dans le cas de maladies comme le cancer, la maladie d’Alzheimer ou le diabète – dont les effets sur la santé de la personne traitée sont clairs -, un médicament a juste besoin d’atténuer les symptômes pour pouvoir justifier le risque d’effets secondaires. Pour le contrôle des naissances, le calcul est différent. « S’il s’agit d’un médicament de chimiothérapie, 80 %, c’est génial, non ? dit Logan Nickels, directeur de recherche à la Male Contraceptive Initiative. « S’il s’agit d’un contraceptif, 80%, c’est moins que le préservatif. C’est à proscrire. »
Ce calcul est également différent pour les personnes qui peuvent tomber enceintes. La fertilité n’est peut-être pas une maladie, mais la grossesse est toujours potentiellement une menace pour la vie. En 2017, près de 300 000 personnes sont mortes de causes liées à la grossesse et à l’accouchement, selon l’Organisation mondiale de la santé ( World Health Organization). Par ailleurs, « La pilule contraceptive que les femmes prennent tue en fait un petit nombre de femmes », dit Amory. « Et cela a toujours été justifié parce que le risque de grossesse non désirée est en fait plus élevé que le risque du contraceptif ».
Convaincre les entreprises pharmaceutiques qu’il y a, en plus du risque, un bénéfice substantiel à faire avancer les candidats médicaments ciblant les spermatozoïdes est un obstacle. Mais il faut savoir que les grossesses non désirées peuvent avoir des conséquences négatives pour les deux partenaires. Selon M. Nguyen, les jeunes hommes dont la partenaire met fin à une grossesse non désirée par un avortement ont plus de chances de terminer leurs études que ceux dont la partenaire continue de porter la grossesse. « Une partie du problème réside dans le fait que les décideurs politiques et les entreprises pharmaceutiques ne reconnaissent pas que les hommes ressentent un impact sur eux lorsque leur partenaire tombe enceinte, en particulier lorsque leur partenaire tombe enceinte alors qu’ils ne le souhaitent pas. »
Selon une école de pensée, soutenue par de nombreux acteurs du secteur, les organismes de réglementation devraient tenir compte de la santé du couple en plus de celle de l’individu. L’analyse risques-avantages devrait tenir compte des deux parties impliquées dans la grossesse. En outre, M. Page, de l’essai NES/T, soutient qu’il existe déjà un précédent pour un individu risquant sa santé pour améliorer celle d’un autre. « Il existe le concept de don d’organe vivant, dans lequel la personne qui donne un organe prend certainement un risque pour sa santé au profit d’une autre personne », explique-t-elle. « Il y a des situations où nous trouvons cela acceptable ».
En plus du risque potentiel pour les consommateurs de médicaments, les entreprises pharmaceutiques sont également confrontées à des risques. Les contraceptifs sont souvent la cible de litiges. Un exemple bien connu est celui des pilules contraceptives Yaz et Yasmin, qui bloquent l’ovulation et pour lesquelles Bayer a dû faire face à plus de 18 000 poursuites pour des effets secondaires graves présumés, comme des caillots sanguins et des crises cardiaques. Les implants, dont le NuvaRing, le dispositif intra-utérin Mirena et Essure, ont également fait l’objet de poursuites.
« Les sociétés pharmaceutiques sont de plus en plus réticentes à prendre des risques », explique M. Nickels, de l’Initiative pour la contraception masculine, qui note qu’elles comptent sur les jeunes entreprises pour prendre les premiers risques et acheter les médicaments candidats une fois qu’ils sont prometteurs. « Et je pense que c’est une mauvaise chose pour la contraception masculine, un domaine qui, historiquement, a eu beaucoup de mal à s’adresser aux gens, et encore moins à prouver qu’il allait réussir », explique M. Nickels. Mais, ajoute-t-il, il y a aussi de l’argent à gagner. « Nous parlons de 4 milliards d’hommes. Les hommes ne sont pas un ensemble monolithique. Si vous pouvez capter 1 %, 10 % ou 8 % de ce marché, cela représente beaucoup de monde », explique M. Nickels. « Je pense donc que les gens comprennent qu’il y a aussi un argument commercial à faire valoir. Et cette fenêtre pour savoir combien cette opportunité vaut, en termes de risque, se rapproche de plus en plus. Et nous arrivons à un point d’inflexion. »
Une marée montante ?
Dans un article de 2012 de C&EN, Amory a déclaré qu’un délai de 10 ans semblait à peu près correct pour qu’un contraceptif masculin soit approuvé (C&EN, 24 septembre 2012, page 35). Il a également raconté une blague courante dans le domaine – que les gens disent qu’un tel médicament sortira d’ici 5 à 10 ans… depuis des décennies. Et il a répété cette blague à nouveau cette année. Plus optimiste, M. Nickels avance prudemment que cette blague est peut-être en train d’atteindre la fin de sa vie. Lui ne voit pas l’échéance si lointaine. « J’ai parlé à un certain nombre de personnes qui sont ici depuis 10, 15 ou 20 ans. Et ils disent que ça y est – c’est le moment ». Reste à savoir quel type de produit arrivera le premier sur le marché.
Les approches hormonales ont ici une bonne longueur d’avance. Et elles ont un avantage en termes de familiarité. « Nous sommes très, très à l’aise avec les hormones », dit Amory. » Elles sont un diable que nous connaissons « . Dans le meilleur des cas, le gel NES/T pourrait être approuvé dans 5 ans, selon M. Page, mais 7 ou 8 ans sont plus probables, soit à l’écheance 2030. Les médicaments non-hormonaux sont assez loin derrière en terme de développement, mais ils gagnent du terrain. YourChoice est sur le point de commencer les essais sur l’homme de son principal candidat en 2023, ce qui serait la première fois que des contraceptifs non hormonaux seraient administrés aux hommes aux États-Unis. Buck et Levin pensent qu’ils pourraient obtenir l’autorisation de commencer les essais cliniques sur un médicament ciblant le sAC dans 2 ou 3 ans. Michael O’Rand, PDG d’Eppin Pharma, affirme qu’un essai clinique pour le candidat de sa société pourrait commencer l’année prochaine ou l’année suivante, en fonction du financement.
Les experts s’accordent à dire qu’il ne s’agit pas d’une course pour savoir lequel atteindra la ligne d’arrivée ; ils souhaitent qu’une vaste campagne soit menée pour faire approuver autant d’options que possible. Car ce que les gens veulent, c’est pouvoir choisir! De plus, une autre chose semble claire : l’approbation d’un médicament ne peut qu’aider les autres. « Une marée montante soulève tous les bateaux », dit M. Levin. « Donc, si les essais NES/T fonctionnent, et que cela se sait, ce serait formidable parce que cela révélerait absolument au monde qu’il y a un marché. »
Les preuves de l’existence d’un marché émergent déjà. M. Mannowetz, de YourChoice, raconte que la boîte mail de réception de la société a été inondée de demandes après que M. Georg soit intervenu au congrès de l’American Chemical Society au printemps 2022 : « Nous avons reçu tellement d’emails d’hommes qui nous demandent : « Où puis-je acheter votre produit ? »Eh bien, désolé, il est encore en cours de développement. Puis-je acheter des actions de votre société ? Désolé, nous sommes toujours une entreprise privée. Sans oublier la troisième question, ‘Quand, où et comment puis-je participer à votre essai clinique ?’. »
Mme Page a également constaté de l’enthousiasme lors du recrutement des participants à l’essai clinique NES/T. « Cette idée que les hommes ne prendront aucun risque d’effets secondaires pour la contraception n’est tout simplement pas vraie », dit-elle. Elle souligne que de nombreux utilisateurs n’auront pas d’effets secondaires. Et les hommes participants souhaitent soulager leur partenaire du fardeau de la contraception, note-t-elle.
Springer est l’une de ces personnes. Lui et sa partenaire approchent de la fin de leur participation à l’essai NES/T. Ils sont tristes de voir l’essai se terminer. « C’est devenu une partie de notre vie. Et maintenant, nous devons trouver une autre option qui nous convienne », dit-il. Mais il ne pense pas que leur situation soit unique. Les options de contrôle des naissances sont irréalisables pour de nombreuses femmes, dit-il, et même pour les couples dans lesquels les femmes n’ont aucune limite quant au contrôle des naissances qu’elles peuvent prendre, la responsabilité de la reproduction doit être partagée.
Chemical & Engineering News
ISSN 0009-2347
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Troubles menstruels et vaccination : pas de liens établis, mais une préoccupation à écouter!
De nombreuses femmes ont signalé des modifications de leurs règles après une vaccination contre le covid-19. L’Institut national de la santé des États-Unis a alloué 1,67 million de dollars à la recherche d’un lien éventuel.
Deux nouvelles études observationnelles fournissent des données rassurantes évoquant d’éventuelles modifications sont de courte durée et minimes au regard de la variation naturelle des cycles normaux.
Le Dr Victoria Male, spécialiste de la reproduction à l’Imperial College de Londres, en détaille les conclusions dans un éditorial du British Medical Journal de ce jour.
- La première étude (1) s’est appuyée sur les données de 3 959 Américaines ayant saisi au moins six fois de suite des informations sur une application de suivi du cycle menstruel. Parmi elles, 2 403 étaient vaccinées et les autres ont fait office de groupe témoin. Bilan des courses : la première dose de vaccin n’a eu aucun effet sur la survenue des règles suivantes, tandis que la deuxième dose a été associée à un retard de 0,45 jour.
Ce sont les 358 femmes ayant reçu les deux doses du vaccin au cours du même cycle qui ont été les plus touchées, avec un retard de 2,32 jours sur leurs prochaines règles. Onze pour cent d’entre elles ont connu une modification de la durée de leur cycle de plus de 8 jours, ce qui est considéré comme cliniquement significatif, contre 4 % dans le groupe des non vaccinées. Dans les deux groupes, la longueur des cycles est revenue à la normale au bout de deux cycles.
- Dans une deuxième étude (2), les chercheurs ont demandé à 5 688 Norvégiennes si elles avaient connu des changements menstruels spécifiques (tels que des saignements inattendus ou des douleurs menstruelles plus fortes que la normale) au cours des cycles précédant et suivant chaque dose de vaccin.
Les résultats de l’étude évoquent une forte variation des cycles normaux : 38 % des participantes ont signalé au moins un changement par rapport à la normale dans les cycles précédant la vaccination, ce chiffre passant à 39 % après la première dose du vaccin et à 41 % après la deuxième dose. Le changement post-vaccination le plus fréquemment signalé était des règles plus abondantes que la normale.
Les conclusions de ces deux études sont rassurantes selon Mme Male :
– des modifications du cycle menstruel se produisent après la vaccination, mais elles sont faibles par rapport à la variation naturelle et sont rapidement réversibles .
-elle note que selon le calendrier de vaccination britannique (NDLR : et en France il en est de même), il est impossible de recevoir les deux doses du vaccin au cours du même cycle. Les changements observés aux États-Unis et en Norvège ne se produisent pas nécessairement au Royaume-Uni (NDLR = ni en France). Une prochaine étude basée sur les données des utilisateurs britanniques de la même application de suivi du cycle menstruel que celle utilisée dans l’étude américaine devrait bientôt clarifier ce point, précise-t-elle.
Entre-temps, l’autorité britannique de réglementation des médicaments (MHRA) a déclaré que les données actuelles ne confirment pas l’existence d’un lien entre les modifications des règles et la vaccination contre le covid au Royaume-Uni, et recommande toujours à toute femme remarquant une modification de ses règles sur plusieurs cycles ou à toute femme ménopausée constatant des saignements vaginaux d’être traitée conformément aux procédures cliniques habituelles.
Une grande partie de l’inquiétude du public à ce sujet provient de la fausse information selon laquelle les vaccins covid-19 causent l’infertilité des femmes, ajoute Male.
« Bien que nous ayons déjà des preuves que ce n’est pas le cas – et des preuves suggèrent également que l’infection par le covid-19 pourrait réduire le nombre et la qualité des spermatozoïdes – une compréhension plus approfondie des effets de l’infection et de la vaccination sur la fertilité permettra de mieux conseiller les patients pour lesquels cela est particulièrement préoccupant », écrit-elle.
« Ces études sont un pas dans la bonne direction, mais il y a encore beaucoup à apprendre », dit-elle. « Par exemple, comprendre la manière dont les changements menstruels post-vaccination se produisent, déterminer si un groupe est particulièrement vulnérable afin de pouvoir le conseiller de manière appropriée, et mieux définir l’étendue et la persistance de ces changements. »
« L’intérêt généralisé du public pour ce sujet montre à quel point il s’agit d’une préoccupation urgente pour le public. Il est temps que nous commencions à les écouter », conclut-elle.
(1) Edelman A, Boniface ER, Benhar E, etal. Association between menstrual cycle length and
coronavirus disease 2019 (covid-19) vaccination: a US cohort. Obstet Gynecol 2022.
doi: 10.1097/AOG.0000000000004695 pmid: 34991109
(2) Tragostad L. Increased occurrence of menstrual disturbances in 18- to 30-year-old women after
covid-19 vaccination. [Preprint.] SSRN 2022. doi: 10.2139/ssrn.3998180
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Méthane et compagnies
À chaque jour qui passe à la COP, ma boîte aux lettres électroniques se remplit de communiqués de presse d’acteurs de la société civile. Point commun : ils dénoncent tous des engagements insuffisants de la part des états. Évidemment, c’est leur mission, aux ONG, de revendiquer toujours plus que ce que les politiques peuvent décider. Et heureusement. Mais le tableau qu’elles brossent n’est pas très réjouissant, même si percent ça et là quelques lueurs d’espoir.
Le 2 novembre, le méthane était à l’honneur. Évidemment, un engagement mondial en faveur du méthane avait été approuvé, signé par plus de 100 pays se sont engagés à réduire les émissions de méthane d’au moins 30 % d’ici à 2030 (par rapport à l’année de référence 2020). S’il nous réjouit un peu, on sait déjà qu’ il sera insuffisant pour arrêter la catastrophe climatique.
Selon l’évaluation mondiale réalisée par le Programme des Nations unies pour l’environnement sur le sujet, publiée au début de l’année, les émissions de méthane devraient être réduites d’au moins 45 % d’ici à 2030 pour espérer rester en deçà d’un réchauffement planétaire de 1,5 degré.
Le méthane , deuxième gaz à effet de serre le plus important, est de près de 40 % du réchauffement à ce jour ! Il est 81 fois plus puissant que le dioxyde de carbone (CO2) sur 20 ans…
Mais rien n’est fait pour limiter les émissions de principaux secteurs économiques responsables :
– 40 % du méthane est émis par l’agriculture . 32 % des émissions de ce secteur sont dues à l’élevage, qui occupe par ailleurs à lui seul 80 % des terres agricoles et reste l’un des principaux moteurs de la déforestation. L’élevage animal compte pour 16,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Un rapport de la fondation Changing Markets (Blindspot: How lack of action on livestock methane undermines climate targets) souligne que ni les gouvernements ni l’industrie n’agissent alors qu’il faudrait réduire la consommation de viande et de produits laitiers, réduire la taille des troupeaux, passer à des pratiques agricoles régénératrices, mieux gérer le fumier ou encore réglementer les industries de la viande et des produits laitiers afin qu’elles déclarent leurs émissions et engagent des mesures pour les réduire…
– 35 % des émissions de méthane proviennent du secteur des combustibles fossiles , en particulier de l’extraction de gaz par fracturation hydraulique. Son impact climatique serait pire que celui du charbon dans la production d’électricité dès lors qu’il y a plus de 3 % de fuite de méthane le long du circuit d’approvisionnement ! Mais il y aussi évidemment tout le secteur de la pétrochimie, qui utilise le gaz comme matière première première. Il manque là encore une action politique coordonnée pour restreindre plus drastiquement ce secteur.
– Le secteur des déchets, enfin, reste intouchable. Incinérateurs ou décharges comptent tout de même pour 6 % dans les émissions de gaz à effet de serre. Imposer le compostage des déchets alimentaires et des déchets de jardin serait une mesure simple, bon marché et efficace pour réduire les émissions de méthane. Les décharges à l’air libre fuitent aussi…
Bien sûr, la question de l’énergie reste le point crucial pour espérer réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mais les multinationales pétrolières, poids lourds de l’économie mondiale, ne sont pas vraiment pretes à remettre en cause leurs pratiques, comme le révèle une enquête de Disclose. Et ils ont eu une idée de génie : prendre le contrôle des énergies renouvelables pour ralentir la transition écologique. Il n’y a pas qu’eux d’ailleurs. Le nucléaire, vendu comme une énergie plus propre, est accusé de nuire à l’environnement ? Qu’à cela ne tienne ! Edf a rejoint le groupe des Total, Engie ou encore Shell.
Sinon, la sarcastique remise des fossiles du jour a couronné aujourd’hui la Norvège qui n’a jamais atteint le moindre objectif climatique mais dont le nouveau Premier ministre Jonas Gahr Støre, il n’est en poste que depuis quelques semaines, s’est surtout vanté auprès des médias de ce que « le gaz norvégien n’était pas le problème, mais une partie de la solution pour une transition réussie vers les énergies renouvelables », surtout s’il est associé au CCS, le captage et stockage du carbone (CSC) ! Ce leader travailliste considère que la production de combustibles fossiles est une solution pour le milliard de personnes qui n’ont pas accès à l’électricité. Dans le monde de Støre, seuls les grands producteurs de charbon (dont ne fait pas partie la Norvège) sont concernés par les appels de l’Agence internationale de l’énergie et des Nations unies à mettre fin à l’exploration de nouveaux gisements fossiles. D’ailleurs, avant la COP, le gouvernement norvégien a été pris en flagrant délit de lobbying auprès du GIEC pour que ce dernier valide le CSC comme une solution permettant de poursuivre la production d’énergie fossile. En plus d’appeler à la poursuite de l’exploitation du pétrole et du gaz, il s’est joint à la Russie pour contester une potentielle interdiction européenne de forer dans l’Arctique. L’industrie pétrolière norvégienne est la principale source d’émissions nationales, mais cela ne représente que 10 % de ce qu’elle émet, 90 % de sa production étant exportée à l’étranger.
Le deuxième prix du « Fossile du jour » a été décerné au Japon qui entend continuer à utiliser des centrales à charbon au-delà de 2030 et même jusqu’en 2050. Quant au troisième prix, il est revenu à l’Australie, pour la deuxième fois. Angus Taylor a tenu une conférence de presse avec Santos, une sympathique compagnie de gaz de quartier, pour parler du CSC et de la façon dont ils vont enterrer leurs émissions sur leurs propres terres.
Tout n’était pas si noir, cependant, l’Inde semble être le champion climat du jour, ayant annoncé d’ici à 2030 pouvoir couvrir 50 % de ses besoins énergétiques grâce aux énergies renouvelables et réduire de 45 % ses émissions de CO2 (soit un milliard de tonnes)
Pour qui sonne le Glasgow ?
Aujourd’hui s’est ouverte la COP 26, 26ème conférence des parties sur le changement climatique…Elle se tient à Glasgow, et je n’y suis pas. Je dois vous dire que je suis une traumatisée des grands messes onusiennes, ayant déjà donné dans la désillusion. J’ai couvert en son temps le sommet de Copenhague. C’était en 2009…et en 15 jours, l’humanité avait glissé de Hopenhague… à Flopenhague. Il l’avait bien dit Sarko, « si on échoue à Copenhague, ce sera foutu ». Ben oui, et on a échoué, et sans vouloir jouer les Cassandre, je parierai bien que Glasgow échouera aussi…
Des raisons d’être pessimiste ..
1) Jusqu’à présent , la grand messe onusienne annuelle qu’est la conférence des parties (COP) sur le changement climatique a beau réunir les représentants des 191 pays de la planète, elle ne les a jamais obligé à s’accorder sur une stratégie commune permettant de freiner le réchauffement climatique…
2) Le G20 qui vient de se tenir n’a envoyé aucun indice vraiment positif en matière de lutte contre le changement climatique. Et si l’on voudrait bien nous faire croire que tout reste à construire, on sait bien aussi que les négociations portent sur un texte qui est très probablement en grande partie déjà rédigé.
3) Il est déjà trop tard. En dépit de toutes les alertes des scientifiques, les émissions de CO2 n’ont cessé d’augmenter dans le monde, elles atteignent aujourd’hui plus de 33 milliards de tonnes par an ! Il faudrait qu’on tombe à zero émissions en 2050, seule façon de contenir désormais le réchauffement climatique à moins de 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle d’ici la fin du siècle …Or les prévisions l’estiment désormais autour de 2,7°C si les choses restent en l’état. Certains plus pessimistes avancent…4,8°C !
Et oui, Depuis la fin des années 1980, nous savons que notre modèle n’est pas tenable, que nous épuisons les ressources de la planète, que nous sommes trop nombreux, que l’humanité court à sa perte.Et notre génération d’enfants gâtés, qui savait, mais n’a pas réussi à prendre les décisions qui s’imposaient, essaye de sauver les apparences devant ses enfants qui l’accusent de leur laisser un monde de merde! C’est qu’englués dans notre confort, nous devons aujourd’hui reconnaître que nous n’avons jamais eu d’autres ambitions que celle du pauvre petit colibri portant dans son bec de petites gouttes d’eau pour arroser une forêt en feu. Et voilà, le monde nous a dépassé – nous n’avons jamais envoyé les canadairs- le petit colibri sait bien que les petites gouttes ne font pas de grandes rivières.
De sommet en sommet, de Berlin à Glasgow, en passant par Kyoto, Copenhague, ou Paris, cela fait 26 ans que ça dure… 26 ans d’espoirs, et surtout de Blah blah , comme dirait Greta.
…Pourquoi s’y intéresser alors?
La conférence de Glasgow, pourtant, est évidemment à suivre. Car, réjouissons-nous :
1) les grands raouts onusiens savent nous faire oublier, quelques semaines par an, que nous n’avons gagné au fil des ans que le droit de ne plus décider de rien, que nos politiques ne sont plus que des pantins, manipulés par les intérêts économiques de leurs délégations, au service des vrais maître du monde, cette poignée de milliardaires qui a su se partager le commerce, les transports, l’énergie, la santé, l’agriculture, la culture…
2) les grands raouts onusiens nourrissent l’illusion d’un monde en paix, uni pour le bien de l’humanité! Et tout cela brille comme le cuivre d’une bassine à chauffer les draps ou d’un chaudron à confitures ! Faut dire qu’on y met le paquet, à chaque fois des centaines de millions d’euros et des dizaines de milliers de gens. Sans oublier les coup de triques et la police chargée de maintenir l’ordre et d’éviter les débordements de nos enfants, ces inconscients !
3) le Climate Action Network (CAN) est encore là, avec sa grande cérémonie quotidienne du « Fossile du jour ». Il y a toujours là matière à rire, d’un rire que Desproges disait être la politesse du désespoir. Et, finalement, on ne va peut-être pas tant s’ennuyer que cela à Glasgow…
Rions un peu…
Ce soir, après avoir essayé vainement de me connecter au journal de la COP que doit tenir chaque jour l’Usine à Ges, j’ai, oh joie !, reçu le bilan du jour rédigé par le CAN (Climate Action Network)
Le premier prix « Fossile du jour » a été décerné à la présidence britannique, et au secrétariat de la conférence, pour leur organisation exceptionnelle. Le CAN avait demandé le report de la COP , craignant que de nombreux représentants des pays les plus pauvres de la planète ne puisse venir plaider pour la justice climatique, COVID oblige. Mais la présidence britannique a insisté, promettant même « la COP la plus inclusive jamais organisée » ! « Cet esprit d’inclusion a mis en évidence ce que les Britanniques font de mieux : l’art de faire la queue » commente le CAN. «De nombreuses personnes ont attendu patiemment avant de se voir refuser l’accès au lieu de réunion , s’entendre proposer » rejoindre les événements en ligne » …et découvrir ensuite que ces événements se déroulaient hors ligne ! » Quant aux quelques chanceux qui ont pu réussir à entrer dans la forteresse, ils ne sont visiblement pas au bout de leur peine : la connectivité Internet y est préhistorique et la queue reste de mise, cette fois pour la nourriture, pour les boissons et pour les toilettes. Le CAN a décerné son deuxième prix « Fossile du jour » à l’Australie pour avoir visé à nouveau « le fond du baril ». Aucune ambition en faveur du climat pour 2030 et pire… trois nouveaux projets de charbon au cours des derniers mois. Numéro trois, la Nouvelle-Zélande, qui d’un côté promet avoir aligné son plan climat sur l’objectif de 1,5°C…et de l’autre refuse de freiner le développement de ses mines de charbon !
Sinon, chacun des dirigeants des pays représentés au sommet onusien sur le changement climatique a eu 3 minutes pour annoncer la couleur de ses engagements. On a noté l’absence de Poutine, de Xi et d’Erdogan… Notre président évidemment y était,et il s’est voulu donneur de leçon…
Tandis qu’à Glasgow, l’Anv-Cop21 a exhibé les portraits de lui décrochés des mairies et retournés, dénonçant le non-respect par la France des engagements pris à l’accord de Paris .. pic.twitter.com/zNvc8bzvp5
A demain, donc !.…pour de nouvelles palpitantes aventures
TV, internet et compagnie
1989 FR3 Toulouse
Lors de mes études à la fac, je faisais option audiovisuel. On a fait un concours, c’était pour la ville de Montpellier, et on a gagné. Du coup notre film a été réalisé par les équipes de FR3 Toulouse, on a assisté au tournage, au montage, et on était très content…(attention, ça fait un peu vieillot…)
1995 Cinq sur cinq
Après j’ai eu l’occasion de travailler pour l’émission 5/5, toujours sur du film court, de petits reportages (attention ça fait vieillot, encore). c’est par ici.
2006 Arte
J’ai eu le plaisir de travailler comme recherchiste sur un projet de docufiction télévisuel sur la thématique du clonage thérapeutique pour la chaîne Arte produit par Point du jour. C’est encore par ici
2009-2013 La cité des Sciences
Pour faire du multimedia sur le web, on faisait du diaporama sonore, sous Première ou sous Soundslides. Pour la Cité des sciences, j’ai ainsi réalisé un diaporama sur les mines en Bolivie, un survol des Andes (grâce à Google Earth), puis un autre sur la viande artificielle (ci-dessous) , ces diaporamas ont disparu depuis, suite aux nombreuses restructurations. (lien vers l’article de 2012 sur la viande artificielle encore dans les archives)
2010 Municipalité de Banos (Landes)
J’ai réalisé un diaporama sonore interactif sur le chantier de fouilles de Marseillon, site proto-solutréen, conduit par Nicolas Teyssandier et Caroline Renard. J’en ai fait un reportage photo multimedia (conçu comme un petit objet multimedia interactif, monté dans le logiciel Soundslides, qui ne s’affiche malheureusement plus correctement sur le web d’où la conversion en video) c’est par ici…
2014 formation à l’Emi-Cfd
Dans le cadre de la formation de journaliste video fait ce petit film sur un événement qui n’était pas un poisson d’avril (même si ça en avait tout l’air)
Et puis un petit format, pour mon amie Thaddée…
En 2019-2020, Familles Rurales
j’ai réalisé de petites vidéos de 3mn, avec mon vieux Lumix GH1 cette fois, monté dans Final Cut, pour leur rubrique « Question de parents » sur le web des familles…
Mon expérience des radios libres
J’ai assisté à la naissance des radios libres dans les années 80…et j’ ai toujours gardé un souvenir ému de la proximité qui s’y jouait entre les animateurs et les auditeurs! En 2008, j’ai eu l’occasion d’animer des antennes sur Radio Ici Maintenant, une pionnière des radios libres parisiennes (1981)..L’aventure a duré 7 ans, me conduisant à inviter philosophes, médecins, climatologues, géologues, préhistoriens, sociologues, botanistes pour des antennes interactives avec les auditeurs qui avaient (c’était le jeu) toute liberté pour poser des questions. Une expérience bénévole mais ô combien enrichissante sur le plan humain!
Quelques unes des émissions réalisées sur ici et maintenant
- L’homme de Cro-Magnon , avec Brigitte et Gilles Delluc, préhistoriens (2012)
- Curiosity, avec Violaine Sautter, géologue du CNRS ayant participé à la mission d’exploration Mars Science Laboratory, supervisée par la Nasa (2014)
- Nanos, késako? avec Bernard Kervella, membre du Conseil Scientifique d’ATTAC , Rose Frayssinet, référente Nanotechnologies des Amis de la Terre et Dorothée Benoit-Browaeys, fondatrice du site Vivagora de veille sur les nouvelles technologies et auteur de l’ouvrage Le meilleur des nanomondes, éd. Buchet-Chastel (2009)
En 2015, à la suite de désaccords avec la direction de l’antenne, nous avons avec d’autres animateurs de la station créé la radio-web « La voix du L@T » qui s’inscrivait dans un projet plus large de plate-forme d’éducation populaire, en particulier au logiciel libre (voir l’article de présentation qu’ avait fait le framablog sur nous).
Hébergés par « Les Grands Voisins« , expérience d’occupation collective des locaux désaffectés de l’ancien hôpital parisien Saint-Vincent-de-Paul, nous avons expérimenté, outre les émissions que nous réalisions en direct, toujours avec des invités et en interaction avec les auditeurs, la couverture audio de divers événements, souvent militants, comme le lancement du C.O.I.N., collectif de chercheurs pour l’information sur le nucléaire, les Etats Généraux de la Santé des Travailleuses et des Travailleurs (avec Solidaires), ou encore Nuit Debout (où nous avons même , grâce à notre diffusion en direct via le web sur les hauts-parleurs d’un camion de Sud-Ptt , contribué à désengorger la bourse du travail, pleine à craquer!, lors d’une soirée qui réunissait F.Ruffin, F.Lordon, S. Halimi,…).
Forts de notre expérience, nous avons ensuite obtenu du CSA l’attribution d’une demi-fréquence sur la bande FM parisienne (93.1FM) en mars 2017. La radio, devenue Cause Commune, devait être le relais des « communs », dans toutes les disciplines (science, éducation, santé, informatique), et nous étions soutenus par de nombreux acteurs associatifs (avec toujours un relais dans le Framablog ).
Malheureusement, faute de modèle économique pérenne (le quinquennat d’E.Macron ayant commencé, ne l’oublions pas, par la suppression de toute possibilité d’emploi aidé en milieu associatif…), mais aussi et surtout par lassitude, épuisement et obligations familiales particulièrement douloureuses, j’ai lâché l’aventure, qui s’est évidemment poursuivie sans moi, mais n’a plus rien à voir avec ce pourquoi je m’étais engagée…