Les maladies des nouveaux animaux de compagnie

Avoir un chien  ou un chat ? Pas très original ! Certains préfèrent porter un rat sur l’épaule ou un serpent autour du cou ! D’autres adoptent des mygales, des  furets, des singes …de quoi satisfaire les besoins de compagnie les plus exotiques! Depuis les années 1970  les  NAC  ( Nouveaux Animaux de Compagnie) connaissent un vif engouement. Mais au-delà de la mode, on oublie souvent qu’ils sont des vecteurs parfois forts dangereux de maladies !

Surnommés NAC au début des années 80 par le vétérinaire lyonnais, Michel Bellangeon,. des animaux, souvent sauvages, ont commencé à être adoptés comme animaux de compagnie. Aujourd’hui, 5% des français possèderait les quelques 18 millions spécimens estimés. Parmi ces nouveaux compagnons, on recense des animaux exotiques (tels que des perroquets, mainates et autres oiseaux, des reptiles, comme des iguanes ou des serpents…), mais aussi, plus classiques tels ces petits rongeurs que l’on trouve fréquemment jusque dans les salles de classe (cobayes, hamster…) ou plus insolites (mouches, araignées, escargots ou vers à soie). Comme le rappelle François Moutou, épidémiologiste à l’AFSSA et président de  la Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères  (SFEPM), « Pour que ces animaux soient vendus, ils doivent être sains. Or les animaux voyagent avec leurs maladies, et surtout, avec les agents de celles-ci, et ce d’autant plus facilement qu’on ne les connaît pas ou bien mal ». Car, pour l’essentiel des espèces,   la durée d’incubation de nombreuses maladies reste inconnue :  ces maladies peuvent donc se déclencher après l’acquisition de l’animal. Et certaines d’entre elles sont transmissibles à l’homme. Ces « zoonoses » (du grec zôon, « animal » et nosos, « maladie ») peuvent être, comme toutes les maladies, apportées par des bactéries, par des virus ou par des parasites. « Il est assez surprenant de réaliser que certains des germes craints par les services de santé et de sécurité de quelques grands pays voyagent plutôt librement à travers les continents grâce au commerce florissant des animaux de compagnie exotiques ! » s’exclame François Moutou.

Le grand retour de la peste et de la rage ?

Maladie bactérienne des rongeurs désertiques, la peste a tenu le rôle principal dans les funestes chroniques de l’Europe du moyen âge. Mais on la trouve toujours  aujourd’hui en Asie, en Afrique ou en Amérique où elle sévit régulièrement, notamment depuis 2000 chez  les chiens de prairie à queue noire (Cynomys luduvicianus). Or ces animaux si mignons ont eu une place belle parmi les NAC.  Capturés dans la nature, ils ont eu l’occasion de donner à quelque uns de leurs (mal)heureux propriétaires quelques   puces infectées vectrices de pestes buboniques! Pas en Europe, heureusement, qui les a  interdit en 2003.  C’était d’ailleurs pour une autre raison, mais pas des moindres ! En effet, les chiens de prairie, à la suite de contacts rapprochés en animalerie avec des rats de Gambie, se sont mis à être atteints d’une forme de variole spécifique à l’Afrique , la variole du singe. L’interdiction a fait suite à une épidémie de Monkeypox qui a eu lieu aux Etats Unis en juin 2003 et fait 72 victimes !

Autre maladie  très étroitement surveillée : la rage.  Alors qu’on la pensait disparue depuis 1998 de notre territoire, des importations d’animaux  l’ont faite ressurgir en 2003. Bien sûr, on pense aux chiens, mais saviez-vous qu’en Belgique, une chauve-souris acquise en animalerie en 1999 s’est avérée être atteinte de rage ? Même si on peut s’étonner d’adopter une chauve-souris comme animal de compagnie,  la prudence s’impose !  Car bien d’autres maladies sont susceptibles d’être données par nombre de ces « nouveaux » animaux de compagnie !

 « Pourquoi acheter des produits alimentaires en détaillant l’étiquette et un animal vivant sans se poser de question ? »  ironise François Moutou. Se demande-t-on seulement par exemple dans quelles eaux voyagent les poissons  exotiques de nos aquariums?

 

Rongeurs : virus, bactéries et dermatoses

On connaît la chanson : « Il court il court le furet ». Au point qu’aujourd’hui tout furet (mustella putorius fero), circulant dans l’union européenne doit être identifié par une puce ou un tatouage et vacciné contre la rage. Normal ,  on le trouve en vente dans les animaleries, prêt à loger dans nos maisons. Certes, il est  domestiqué depuis 5000 ans, étant élevé traditionnellement pour sa fourrure et pour la chasse aux lapins . Mais  ce n’est qu’il y a peu qu’il  a gagné le statut de NAC. Il est d’ailleurs devenu aux Etats-Unis  le troisième animal de compagnie, avec plus 5 millions de congénères !  Il n’y a pas que la rage que pourrait donner le furet.  Risque de tuberculose  … salmonellose … campylobactériose ou de nombreuses parasitoses , cette longue liste impose quand on   choisit un furet comme animal de compagnie de respecter de nombreuses précautions !

La fréquentation de rongeurs plus petits, voire plus classiques (lapins, rats, souris, chinchillas, hamsters, cobayes) n’est pas vraiment plus sûre : on peut par exemple y gagner une belle dermatose comme une acariose des rongeurs ou une teigne à Trichophyton mentagrophytes… Voire une maladie bien plus sérieuse : en 1974, des hamsters  distribués en cadeau de Noel ont ainsi entrainé une épidémie de choryoméningite lymphocytaire faisant des dizaines de victimes en Allemagne !

Reptiles : gare à la salmonelle !

Outre les risques de morsures ou de piqûres,  le contact avec les reptiles se fait ne serait ce que par le nettoyage du terrarium ou de l’aquarium. Les tortues aquatiques (en particulier de Floride) sont souvent agressives et vectrices de salmonelloses. Ainsi, des estimations avancent que 80% des tortues d’eau, 65% des lézards et 50% des serpents, hébergeraient des Salmonelles ! Comme le précise François Moutou «  Très régulièrement, des études épidémiologiques comparent les troubles intestinaux chez les enfants des classes abritant un reptile-le plus souvent une tortue) et chez les enfants des autres classes. Presque toujours la différence est significative ! ». Le problème est tel qu’aux USA,  un marché de tortues “salmonella free » s’est développé après qu’une grande  épidémie de salmonellose se soit déclenchée chez des propriétaires dans les années 1970 … éviter la salmonelle dans l’élevage n’est pas aisé : il faut « zénifier » les conditions d’élevage, puisque l’excrétion de la bactérie semble liée au  stress de l’animal !

Mais de grâce, ne les abandonnez pas !

Le problème est d’autant plus crucial que bon nombre de ces animaux risquent de se retrouver, abandonnés de leurs propriétaires  dans la nature, où ils constituent des réservoirs de maladie pour tout l’environnement : les  marsupiaux australiens (Trichosorus vulpecula),  appelés « possum » ou phalanger renard, sont des réservoirs de   tuberculose bovine… comme les tortues, vecteurs de la cowdriose, transmise par les tiques aux bovins.  Leur libération dans la nature risque donc d’entraîner en plus de graves désastres écologiques, en particulier dans les élevages ! Une raison supplémentaire, à la veille des vacances, pour ne pas abandonner ces « nouveaux animaux de compagnie » !

 Clara DELPAS

 

Pour en savoir plus

François  MOUTOU  La Vengeance de la civette masquée (SRAS, grippe aviaire…d’où viennent les nouvelles épidémies ?), 2007, Editions Le Pommier

ENCADRE

ESPECE MALADIE
Cobaye TeigneGale
Hamster Chorioméningite lymphocytaireTeigne
Furet GrippeRageCampylobacter

Salmonelloses

Tuberculose

Leptospirose

Listériose

Cryptococcose

Toxocarose

Giardiase

Mycoses (Dermatophytes)

Souris, gerbilles, chinchillas TeigneSalmonelloseYersiniose

Haverhilliose

Leptospirose

Chorioméningite lymphocytaire

Streptobacillus moniliformis

Taenia

Giardia

Cryptosporidies

Mycoses (Dermatophytes)

Chiens de prairie (interdits)  Variole du singePeste 
Lapin TeigneEctoparasitesPasteurelloses (morsure, griffure)

Salmonelloses

Yersiniose

Tularémie

Listérose

Rat EctoparasitesLeptospiroseStreptobacillus moniliformis

Peste

Typhus murin

Serpents et Reptiles (Iguane,Geckos)  CampylobacterMycobacterium marinumFièvre Q (serpents importés)

Salmonellose

Zygomycose

Yersinia

Aeromonas

Tortues SalmonellesYersiniaEdwardsiella tarda

Plesiomonas

 

Poissons Mycobactéries atypiquesErysipelothrixMelioidosis

 

 

 

 

Fascinant marché…

La Cancha, c’est le grand marché de Cochabamba, je n’avais encore jamais vu une telle étendue, doublée d’une telle diversité et de tant de monde ! J’ai beau essayer d’en faire le tour, c’est juste impossible, à chaque fois je m’y perds, je me retrouve dans l’une des nombreuses avenues qui en délimitent la superficie  et j’en suis bonne pour regarder à nouveau mon plan, voire essayer de me repérer à quelques bâtiments en hauteur, du style l’hôtel Canada ***, la banque BCP , voire même le corcovado de la colline…Il y a par exemple, une halle entière couverte avec rien que des bananes, des plantains, des normales, des petites. Ou bien encore des allées de téléphones mobiles et matériel hi fi. Ou de vélos, de pneus, de machines à coudre, d’aliments pour animaux (oui, on dit que les Boliviens crèvent la dalle, mais les croquettes whiskas s’achètent au poids), de céréales (où j’ai ENFIN pu voir quinoa, amarante, etc…). Bien entendu, c’est toujours difficile de faire des photos dans un tel endroit, les indiens n’aiment pas être photographiés. Alors parfois je demande, pour avoir un sourire sur des fruits et légumes.  D’autre fois, je  ne demande pas, la photo se laisse prendre, comme ça, sans que j’ai eu la moindre préméditation. Bon mon matériel est discret, j’ai pris mon petit appareil de secours, laissant l’autre enfermé dans ma chambre d’hôtel. C’est en déambulant ainsi, en me perdant dans les bruits, les odeurs, les couleurs, dans ce fourmillement intense de gens, dans ces allées où l’on peut aussi  manger et boire à chaque détour, papillas de yuca au fromage cuits sur charbons, chicha de maïs, empanadas frits, conaques, jus d’orange, canne à sucre, maté…, que je suis tombée sur le marché des brujas, les sorcières. Elles ont de petits autels à la Pachamama, mais aussi toutes leurs herbes traditionnelles, et puis impressionants, des foetus de lamas séchés, à tous les stades ou presque de gestation. Je rappelle pour  ceux qui ne savent pas à quoi servent ces foetus qu’il s’agit des offrandes qui seront faites à la Pachamama, avant des travaux importants, pour assurer le succès de l’entreprise…. Encore une chose qui a été soigneusement occulté pendant la Cumbre, comprenez, ça aurait fait désordre au milieu des végétariens et des écolos. Des foetus de lamas, et oui. La preuve…Pour cette photo j’ai demandé l’autorisation de photographier juste les foetus. Et à un autre stand, encore plus impressionnant, quand  j’ai demandé, la sorcière m’a demandé un dollar, je lui ai rit au nez. Et n’ai pas fait de photo.

Les sorcières sur le marché, c’est quand même pas un truc courant. Comme j’avais vraiment une grosse crève, j’en ai profité pour demander à ce qui tenait plus d’une herboriste un remède. Et MAGIQUE, le nez dégagé d’un coup d’un seul. Incrédible , non? Bon, si les hypermarchés sont intéressants certes d’un point de vue sociologique ,franchement, les marchés ça vaut le coup d’oeil, surtout en Amérique du Sud. De grands marchés un peu exotiques et foutraques je ne connaissais que le marché …de Belleville. Et bien là, j’ai connu l’apothéose!!!!

Hasta luego! Dans quelques heures, je décolle avec une escale à Sao Paulo.

Et Cochabamba, in fine….

De retour à Cochabamba pour mon dernier week end, je repars lundi matin (début d’après midi en France)…
J’ai naturellement plein de petits bobos , genre tiques araignées et compagnie, et une grosse crève purificatrice… plus une prise de tête avec la compagnie aérienne qui gérait mon retour de Rurrenabaque : au dernier moment ils ont retardé mon vol de samedi matin pour la Paz ce qui fait que je ratais ma correspondance à La Paz pour Cochabamba… du coup , j’ai du faire une course poursuite jusqu’à l’aéroport en moto-taxi et chopé un vol vendredi après-midi avec une place en liste d’attente pour Cochabamba pour le vendredi soir …avec une surtaxe pour changement de vol  alors qu’à Rurrenabaque le directeur m’avait dit que tout était réglé.
Ceci dit je me plains pas : Rurrenabaque, on en a vite fait le tour, c’est une pompe à fric pleine de touristes et ça me gavait un peu. Et puis, à la Paz, ma halte forcée en transit m’a fait contacter Jean Pierre Bastien, le journaliste canadien avec qui je communique depuis la Cumbre par correspondance et téléphone, vu qu’il fait des reportages sur le lithium et  le quinoa. Du coup on a eu tout le temps pour se rencontrer autour d’un cappuccino bien chaud (dingue ce qu’à La Paz il caille, et en plus il flottait…). On s’est fait un échange d’audio, lui m’a donné l’interview de Marcelo Castro, le directeur de la mine pilote de lithium du salar, et moi l’audio de la conférence de l’université San Simon du Centro para la Democracia à propos du lithium. Et puis comme ça ce matin, j’ai pu faire une grasse matinée, et me lever à l’heure où j’aurais du arriver à Cochabamba…
Mais quand même cette histoire de taxe, comme je ne trouve ça pas juste vu que ce n’est pas de ma faute si le vol était annulé j’ai été en parler à l’agence touristique qui m’avait vendu le billet, et qui s’est empressé d’appeler la compagnie à rurrenabaque : et ceux là,  de parfaite mauvaise foi, ont prétendu m’avoir téléphoné pour m’avertir de l’annulation vendredi matin!!! Alors que c’est à l’ouverture de l’agence que je venais confirmer mon vol et qu’ils m’ont annoncé le changement ! Du coup l’agence m’a conseillé de porter plainte à la police touristique. L’occasion de voir à quel point j’ai progressé en espagnol, j’ai pu tout expliquer et ils m’ont compris…comme je leur disais c’est pas pour les sous, 60 Bs ça fait guère que  6 euros, c’est pour le principe… ils ont eu l’air de m’approuver, tout en me recommandant de faire très attention dans la cité de Cochabamba. Entiendo, bien sûr,  je laisse tout mon matos à l’hôtel, ne prend que le strict nécessaire.
Voilà pour les dernières news, Clarita in the fight for her rights, mais tout va bien, j’ai passé un mois extra ici. Je passe mes derniers temps à faire quelques courses, en quête de liqueur de coca, j’ai poussé jusqu’à l’hypermaxi, un supermarché, le seul du coin, mais ils n’en avaient pas. J’ai pu en tout cas parfaire ma connaissance des us et coutumes boliviennes ( comme dit ma mère , qui pratique assidument la sociologie des supermarchés, c’est à un supermarché qu’on voit comment les gens vivent. )  Effectivement, encore l’occasion de souligner le paradoxe bolivien entre les palabres et l’action : zont parlé quinoa à la Cumbre…oui…mais..dans les rayons de l’hypermaxi, rien que des pâtes, Barilla et autres, et du riz… Décidément….
Toujours en quête de liqueur de coca, j’ai demandé au chauffeur de taxi qui m’a dit que je parlais très bien le castillan  , m’a donné son nom, Carlos Paz, et m’a orienté sur la Cancha, ça tombe bien je loge à côté..Mission de fin d’après midi : je dois trouver une boutique où on vend de gros gâteaux crémeux et demander à la proprio qui en a une réserve privée parait il…

Retour à Rurre…

Dans la jungle, on mange des fèves fraîches de cacao...indescriptiblement bo

Dans la jungle, on mange des fèves fraîches de cacao...indescriptiblement bo

Bien, 5 jours dans la jungle à pister le jaguar, les pumas, osselots, mais aussi aras, toucans, oro pandulo, et encore tapirs, holy monkeys et singes capucins, je vous dis qu’une chose : ça crève. D’ailleurs, j’en ai chopé une bonne, de crève, à dormir dans la jungle, où, Amazonie oblige, il pleut souvent averse la nuit ! M’enfin c’était super, j’ai eu de la chance, non seulement j’ai eu un guide personnel, mais en plus, on était accompagné d’un cartographe du parc Madidi, avec qui j’ai pu discuter des problèmes liés à la préservation des espaces naturels du parc. J’ai fait quelques photos , un euphémisme bien sûr, et surtout fait des videos, et pris beaucoup de sons. Appris aussi beaucoup du mode de vie des indiens Tacanas, même si paradoxe du développement, ils sont amenés à déserter de plus en plus la forêt, scolarisation des enfants oblige. Pas d’école officielle dans la jungle, obligation d’aller à Rurrenabaque… Aujourd’hui, bien sûr mauvaise surprise, mon avion est reporté pour demain matin, ce qui fait que je ne vais pas avoir ma correspondance pour Cochabamba, du coup, ça m’occupe une partie de la journée, car avec la compagnie on cherche une solution, probable que je parte toute à l’heure…si l’autre compagnie me donne une place… sinon sans entrer dans les détails, la perspective d’un retour jusqu’à la paz en bus (18 heures…) ne m’enchante guère…Bref , attente et jus de maracuja au café de la jungle…

voici l’album de quelques unes de ces photos…cliquez ici

Lost in the jungle?

Et bien me voilà arrivée à Rurrenabaque, lost in the jungle, pero con Internet et wifi. Enfin demain je ferai moins ma maline, ça y est je viens de rencontrer les gens de l agence indigène Mashequipe et je pars pour un trip de 5 jours dans la selva( la jungle) avec eux en bateau. Ils rassemblent en fait deux communautés indiennes qui cherchent à la fois à préserver la forêt amazonienne et à développer une sorte d’eco tourisme où ils apprennent aux participants à pêcher, cueillir les fèves de cacao, cuisiner dans des feuilles de bananiers, faire des onguents etc… Retour jeudi soir donc… Ici à rurrenabaque à part le tourisme communautaire on prône la jungle adventure, moi je vous dis à la Lost in the jungle…, même qu’on m’a proposé une cérémonie avec prise d’ ayahueshca le vendredi soir! Sachant que la cérémonie chamanique est suivie d’une nuit sous case en jungle et que mon avion décolle à 7h du mat samedi prochain c est pas bien raisonnable… D’ autant que le chamanisme à 400 bolivianos le trip me semble plus mercantile qu autre chose… Et que la rencontre avec l’organisateur, l air un peu débile avec des yeux hallucinés au plafond ne m a pas franchement inspiré d’ envie d ‘essayer!!!! Et qu en plus parait il voici 15 jours un gringo français est mort ici, probablement après un mauvais trip aux lianes, de source proche de l’ambassade….
<href= »http://www.clarissimo.org/wp-content/uploads/2010/05/l-2048-1536-db3888cd-5e25-4eb3-be9b-607ab3726af21.jpeg »>

Un peu de boulot à Toro Toro

J’ai la chance de partir avec l’équipe Chagas au parc de Toro Toro. Ce parc, plein de grottes magnifiques (photos à venir de ma visite spéléo!!), est situé à 130 km de Cochabamba. Il a aussi les plus nombreuses empreintes de dinosaures fossiles …c’est impressionnant de voir les traces des sauropodes, ankilosaure, raptosaure, etc…préservées après tant de millions d’années. J’ai suivi François Noireau  dans les hameaux et sur les rochers où il a été poser des pièges . Là  encore, d’autres explications sont à venir…

Sommet de Cochabamba : un premier bilan

Paru le 4 mai 2010 sur le site de Novethic

La déclaration de Cochabamba est présentée par Evo Moralès devant l’ONU, afin de pouvoir être prise en compte lors des prochaines négociations du COP16 à Cancùn . Retour sur les négociations qui ont permis son élaboration…

L’initiative d’Evo Moralès, lancée en  réponse à l’éviction pure et simple des ONG aux derniers jours des « négociations » du sommet de Copenhague, a été saluée par les militants du climat (souvent aussi altermondialistes) et les scientifiques. Plus de 35 000 participants de 142 pays issus de mouvements sociaux, d’ONG et de délégations politiques gouvernementales s’étaient inscrits pour participer à cette première rencontre des peuples sur le réchauffement climatique et pour la défense des droits de la Terre Mère.

Une rencontre impossible ?

Pourtant, la désertion des groupes de travail n’aura échappé à personne. Bien sûr, l’éruption du volcan a empêché près de 4000 participants d’arriver par avion d’Europe et d’Afrique…et transformé ce sommet, initialement mondial, en un sommet presque exclusivement américano-américain. Mais il y avait aussi, rapporte Tadzio Mueller, militant allemand de Climate Justice Action – Climate Justice Now, « le soleil qui incitait plutôt les gens à la promenade et la nourriture gratuite distribuée par l’économie solidaire ! » Sans compter les inévitables et immanquables problèmes d’organisation (lieux et horaires fluctuants, à la mode bolivienne) et de traducteurs. Si le sommet n’était en effet qu’en espagnol, plus ou moins traduit en anglais, il était aussi marqué dans son intitulé par la défense des droits de la Terre-Mère, un « terme qui n’est pas sans faire grincer des dents tous ceux qui ont œuvré en Occident dans leurs luttes pour la séparation de l’Eglise et du pouvoir religieux », rappelle Christophe Aguiton, d’Attac, du nombre des empêchés par le volcan de se rendre à Cochabamba. Comment traduire cet élément de l’identité culturelle sud-américaine, quelque peu incompréhensible pour nous ?

La déclaration de Cochabamba

Les 17 groupes de travail traitaient de thèmes particulièrement chers au gouvernement bolivien, comme la rédaction des droits de la terre mère, la création d’un tribunal de justice climatique, l’élaboration d’un référendum global sur le changement  climatique et la création d’un fond pour aider les pays affectés à réagir face au changement climatique et se sont conclus par des résolutions. A la liste des résolutions prises s’ajoutent un rejet total des programmes REDD, REDD+ et REDD++ qui selon lui violent les droits indigènes sur la gestion des forêts, ainsi qu’un un rejet absolu du marché du carbone et des biocarburants… Et un appel utopiste aux nations les plus industrialisées de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 50%, contre celle de 7 à 16% proposée à Copenhague !

Les rares ONG françaises présentes satisfaites

Toujours pour cause d’avions cloués au sol, la plupart des ONG françaises ont été empêchées de participer. Malgré tout, pour Josie Riffaud,  de la Confédération Paysanne, membre de la Via Campesina, Cochabamba est un succès. « Le résultat c’est une déclaration qui sera présentée à la prochaine réunion onusienne. A Copenhague, nous disions « Changer le système, pas le climat ». A Cochabamba, nous élaborons des solutions et proposons des mesures concrètes qui seront présentées à Cancùn au Mexique au mois de décembre prochain. » Franck Pupunat, du Mouvement UTOPIA, a salué une réussite incontestable, réaffirmant sa fierté d’avoir participé à cet événement historique. Quant à Pauline Lavaud de France Libertés, elle s’est «  félicitée de la grande place qui a été accordée à l’eau dans le texte, eau qui est reconnue comme un droit de l’homme. »

Rares sont les ONG à avoir pointé les paradoxes de ce sommet : l’omniprésence militaire, le culte de la personnalité qui se développe autour d’Evo Moralès, le déni de l’opposition bolivienne (le 18ème groupe de travail  tout à fait officieux sur les problèmes environnementaux en Bolivie n’a pas eu droit de parole) et l’attitude non écologique de la Bolivie et des autres pays d’Amérique Latine qui continuent leur « business as usual » notamment en ce qui concerne l’extraction minière et pétrolière, qui leur donne une position ambiguë pour parler des droits de la Terre Mère. Ces paradoxes alimentent la critique, au risque de réduire ce sommet à une grand messe contre le capitalisme prédateur. Mais, comme le rappelle « Urgence Climatique Justice Sociale », collectif français fédérant ONG et associations engagés dans le réseau CJN (Climate Justice Now), le sommet de Cochabamba demeure pour l’instant « la seule initiative internationale qui se donne pour objectif de transformer le rapport de force pour infléchir l’agenda international sur les enjeux climatiques et environnementaux. » Et la preuve sans nul doute que désormais, les négociations sur l’avenir de la planète devront intégrer les mouvements sociaux et la voix des indigènes. De gré ou de force. Si la déclaration de Cochabamba restait lettre morte, Hugo Chavez a déjà promis de déclencher la bataille de Cancùn!

Guide de l’Ecolo au quotidien

Guide de l'Ecolo au quotidien

 

Emilie Courtat , Clara Delpas , Cécile Guibert Brussel, Catherine Ligeon
La planète nous rappelle en permanence la nécessité de prendre soin d’elle : déforestation, appauvrissement des sols et des océans, disparition d’espèces, pollutions et atteintes à la santé… la liste est longue. Ce guide recense plus de 800 trucs et astuces pour consommer et vivre écologique : équiper sa maison, entretenir son intérieur, entretenir son jardin, entretenir son corps. Une mine d’informations, d’astuces pratiques, de recettes de grand-mère ou de ménagère débrouillarde pour prendre soin de soi et de sa famille dans un environnement plus sain. Car être écologique, c’est aimer la vie et faire du quotidien un véritable art de vivre.
  • Relié: 279 pages
  • Editeur : Minerva (6 mai 2010)
  • Collection : HORS.COLL.
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2830712390
  • ISBN-13: 978-2830712391
  • 14€

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