A Dehli on délire, il y a de tout sur la route, des records du monde de personnes sur vélo (6 personnes sur 1 vélo quand à Paris on a du mal à mettre 2 personnes dans une voiture), des boeufs, des rickshaws, des pousse=pousse, des piétons, des voitures, des enfants sur le bord de l’autoroute côté barrière de séparation… Un vrai bazar, d’ailleurs on loge au Main Bazaar, une rue qui a plus de 4000 numéros et plein de magasins.
L’arrivée, c’était déjà pas triste. On nous avait tellement dit qu’il fallait faire attention aux taxis, qu’on s’est pas avoir. En plus, on ne savait même pas où on allait, on avait demandé la gare des trains, et il nous a déposé dans cette rue du Main bazaar où se trouve l’Ajay Hotel, aménagé un peu comme une médina, avec trois boutiques et un café-restaurant. Dans l’avion nous avons rencontré Thomas, avec qui on partage tout ‘(enfin les taxis et les balades ) mais qui est un petit jeune et qui semble un petit peu apeuré du trafic intense. on lui a notamment fait traverser un carrefour presque sans feu en courant où chacun est pour soi…d’ailleurs après notre traversée mémorable, on avait l’air tellement ridicule que plus aucun pousse=pousse ne voulait de nous . (et nous non plus d’ailleurs, y a des relents d’esclavagisme . Du coup, nous avons pris le métro, beaucoup plus moderne qu’à Paris : d’abord, du côté de l’antiterrorisme ils font fort , on croirait qu’on est à l’embarquement d’un avion , on passe aux rayons , on vide nos poches, etc… Ensuite, les tickets sont des jetons magnétisés en plastique qui servent le temps du trajet et retournent dans la machine à la sortie, donc sont réutilisables ! Ensuite , comble de la modernité, sur une rame de métro , il y a 5 wagons pour les hommes et 2 pour les femmes, enfin pas tout à fait disons qu’il y a 5 wagons mixtes et 2 que pour les femmes.
Ce matin, une des premières choses qu’on voulait faire en arrivant ici c’était d’apprendre à dire « non dégage » en hindi parce que nous avons été beaucoup sollicité par des espèces de glues , des hommes voulant nous accompagner nous guider nous faire acheter telle chose ou nous demander de l’argent. On a vite compris qu’il fallait faire comme à Paris : ne rien voir, rien entendre, rien faire…et puis c’est pas vraiment une surprise, mis à part peut être de voir dans le domaine à quel point les enfants de 4 ans sont ici autonomes dans la mendicité.
Le midi on a mangé sur une terrasse surplombant un carrefour, il faisait beau, mais moins chaud que ce qu’on aurait penser : il nous manque des bonnets, des écharpes, peut-être même une veste (Monique , tu te reconnais hein??), et si nous partons dans le Cachemire, nous allons devoir nous couvrir !
Nous avons découvert qu’il y avait une terrasse avec des chaises basses en osier et au soleil, nous avons piqué un somme. Gaelle et Thomas ont fait croire à Klara qu’on lui avait piqué son sac pendant qu’elle dormait profondément ; ah mais qu’est ce qu’on délire à dehli (délo)…
Puis, nous avons été nous promener dans Old Dehli, et là des émotions…et comme disait joliment Thomas épuisé par cette expérience… de la « densité » ! La rue centrale de Old Dehli, pas bétonnée , des parpaings de partout, très sale, boueuse, avec les gens qui mangent au ras du sol, des ruelles étroites bordées de stands de tissus comme dans un souk, des vaches sacrées conduites par des cochers leur tapotant la croupe pour les faire galoper aussi vite que les rickshaws…Au détour d’une ruelle, un temple à Durga , un sri yantra gravé sur plaque de cuivre à ses pieds, nous appelle, le gardien des chaussures nous fait une visite guidée, des 2m2 du lieu saint, on a droit à des cadeaux de la déesse : un peu de sucre arrosé d’eau (hum…. est ce que si c’est divin ça rend pas malade, on a un peu fait semblant de boire tout de même… ). Dans l’antichambre, c’est le cas de le dire, une souche d’un arbre millénaire, et dessous des lingams posés comme des bougies. Le gardien des chaussures confirme que l’antichambre fait temple à Shiva. Deux minutes de medit’, il m’invite à me marier (avec lui? non non! ) et m’ offre un bouquet de 10 roses rouges. Un cadeau de durga, encore, précise-t-il…
Nous voulions aller au cinéma, alors nous avons pris un rickshaw justement, pour faire quelques centaines de mètres (on finit par devenir esclavagiste …) , aller voir une superproduction indienne dans un ciné typique. Puis finalement renoncé, le film faisait 2h44, en hindi non sous titré évidemment , avec en plus 2 heures d’attente jusqu’à la prochaine séance . Après toutes ces péripéties, plus trop le courage…Il était déjà 7 heures du soir, et nous voulions rentrer dîner. La suite demain? On est un peu fatigué là, à plus tard…. Au menu dal chapatis, et tchai.
Gaelle et Klara